Comme Jean-François Cambadélis ou Valérie Pécresse, l'ancien Premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault a appelé mardi 20 mai les Français à "un vote utile" aux européennes plutôt que de se servir du scrutin de dimanche pour exprimer "un mécontentement, voire une colère".
"C'est important que tout le monde se mobilise: Premier ministre, ministres et responsables du parti parce que le vote utile dimanche est important pour l'avenir des Français", a déclaré le député de Loire-Atlantique à des journalistes avant la réunion du groupe PS à l'Assemblée. S'il a noté qu'"on peut se servir des élections européennes pour exprimer un sentiment, un mécontentement, voire une colère", l'ex-chef du gouvernement a souhaité "dire aux Français: 'ce vote, faites-en un vote utile pour vous, vos enfants, vos petits-enfants'".
Mais Ayrault a réaffirmé qu'il fallait désormais "réorienter la politique de l'Europe, conduite depuis dix ans par Barroso, une politique libérale qui mène l'Europe à la catastrophe avec 25 millions de chômeurs". L'ancien ministre de l'Economie Pierre Moscovici, qui vise un poste dans la prochaine Commission européenne, a jugé pour sa part "très important qu'il y ait une participation forte" et "que les sociaux-démocrates soient le premier parti" au Parlement européen après le scrutin.
"Laisser les européennes en jachère, ce serait une faute", selon celui qui est redevenu député du Doubs après son départ du gouvernement, au lendemain de la déroute des socialistes aux élections municipales. Moscovici s'est vu confier le 5 mai une mission parlementaire sur la "contribution des politiques européennes à la croissance et à l'emploi".
Quant au chef de file des députés socialistes Bruno Le Roux, il a trouvé "normal" que "le Premier ministre dise l'importance de ce scrutin pour la France, pour l'Europe demain, pour appuyer une nouvelle politique de croissance - la politique que nous menons ici - pour avoir des étapes supplémentaires en matière de projet européen".
Non seulement "on lui reprocherait de ne pas l'avoir fait", a jugé l'élu de Seine-Saint-Denis, mais Manuel Valls "a une voix qui est écoutée aujourd'hui". Après la réunion de groupe, l'un des porte-parole des députés PS, Thierry Mandon, a considéré que "l'enjeu de ces européennes était de consolider et d'amplifier les débuts d'évolutions profondes dans les fondamentaux de la construction européenne" en envoyant "une majorité de progrès au Parlement européen".
Comme exemples d'évolutions, ce député de l'Essonne a évoqué la création d'une taxe sur les transactions financières, le débat au sein de la BCE sur son mandat pour "mettre davantage de liquidités sur les marchés et contribuer à relancer l'activité économique, voire pour faire évoluer le cours de l'euro" et la création annoncée d'un salaire minimum en Allemagne.
A ses yeux, l'UE est à "un moment charnière" où "se referme la séquence pendant laquelle la politique européenne, ce n'était que le libre-échange et la concurrence libre et non faussée - hormis pour la politique agricole". Et le scrutin de dimanche peut être, pour les électeurs, l'occasion de "sauver l'Europe des menaces qu'elle a elle-même créées à sa propre construction".
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