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Élections régionales 2015 : "Le casse-tête du désistement agite la gauche et la droite", analyse Alba Ventura

REPLAY - REPLAY / ÉDITO - Front républicain ou "ni-ni" : quelle attitude adopter vis-à-vis du Front national ? La question trotte dans les têtes des socialistes et des Républicains à un mois du scrutin.

Alba Ventura
Crédit : Alba Ventura
Élections régionales 2015 : "Le casse-tête du désistement agite la gauche et la droite", analyse Alba Ventura
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Élections régionales 2015 : "Le casse-tête du désistement agite la gauche et la droite", analyse Alba Ventura
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Alba Ventura & Loïc Farge
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Manuel Valls a indiqué, dimanche 8 novembre, que "ce serait un drame si le FN emportait une région". Pour le Premier ministre, "il faudra donc tout faire pour l'éviter". Faut-il comprendre que le Parti socialiste est finalement favorable au front républicain ? Tout cela est très subliminal. Disons qu'on y pense mais qu'on n'en parle pas, tout en n'étant pas certain que ce soit la solution. Disons que l'on entretient un flou républicain. C'est un véritable casse-tête pour les socialistes. C'est pour cela qu'ils se contorsionnent pour le dire sans le dire, après avoir dit qu'ils ne voulaient pas de "front républicain".

Confusion la plus totale au PS

Vous avez un Premier ministre qui répète qu'il "faudra tout faire pour empêcher le FN de gagner une région". Vous avez Jean-Marie Le Guen, le ministre des Relations avec le Parlement, qui indique qu'"il ne faut rien exclure entre les deux tours". Et vous avez une Ségolène Royal qui, elle, ne veut pas se prononcer pour l'instant. Mais personne ne sait ce que veut dire "tout faire" ou "ne rien exclure".

Est-ce que ça veut dire se désister au profit de la droite ? Est-ce que ça veut dire fusionner ? Sachant que chez les socialistes, il y a des candidats qui ne sont pas prêts à se faire hara-kiri et qui voudront se maintenir. Sachant aussi que si les écolos et le Front de gauche font 10% (ce qui leur permet de concourir pour le second tour), croyez-vous que le candidat PS voudra se retirer facilement, au risque de disparaître de la carte de la région ?

C'est la confusion la plus totale. Un élu socialiste nous disait même récemment : "Je ne sais plus où j'habite". Personne n'y comprend rien, si ce n'est qu'il faut en dire le moins possible, histoire de ne pas décourager les élus sur le terrain et les électeurs d'aller voter.

Les Républicains face aux pièges

À droite ce n'est pas le même embarras, puisque les Républicains sont rarement donnés en troisième position. Mais on parle plutôt du piège du désistement. Chez les Républicains, on craint que le retrait des listes de gauche se retournent contre eux. On craint que cela envoie un mauvais signal aux électeurs, parce que cela viendrait confirmer ce que Marine Le Pen dit depuis des années : "l'UMPS", c'est-à-dire une gauche et une droite qui s'entendent entre elles face au Front national.

Il y a aussi un autre piège que l'on voudrait éviter chez les Républicains : que cette affaire de désistement à gauche finisse par bénéficier à François Hollande, que le chef de l'État apparaisse comme celui dont les candidats se sont sacrifiés pour faire barrage au FN, qu'il apparaisse plus Républicain que les Républicains.

Le casse-tête existe à droite et à gauche. Mais il ne faut pas oublier que dans tout ça, ce ne sont que des questions d'appareils. Au bout du compte, ce sont les électeurs qui décideront de faire le front républicain ou pas.

Le carnet du jour

Manuel Valls débutera son tour de France des régions le 19 novembre prochain. Pour l'instant, huit déplacements sont prévus selon la volonté des candidats. D'Orléans à Marseille, en passant par Lorient, Villeurbanne, Le Mans, Poitiers, Perpignan et Paris. Rien en Nord - Pas-de-Calais - Picardie. On savait que la tête de liste socialiste ne souhaitait pas la présence d'Emmanuel Macron. Visiblement, le Premier ministre n'a pas non plus été sollicité.

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