Dominique Strauss-Kahn : son retour en politique est-il envisageable ?

C'est le sondage le plus surprenant du moment. Dominique Strauss-Kahn ferait un bon candidat pour la gauche en 2017, pour 37% des Français, selon un sondage Viavoice publié par Libération. Seul Manuel Valls lui tient tête avec 47% d'opinions favorables. L'ancien patron du FMI devance des poids lourds du PS tels que Ségolène Royal, Martine Aubry, Arnaud Montebourg et même François Hollande. DSK, crucifié en 2010 dans le scandale du Sofitel, peut-il espérer revenir sur le devant de la scène politique ? La rédemption était encore impossible il y a quelques mois, l'est-elle désormais ? 

Cette étude montre que les Français n'ont pas envie de l'affiche Sarkozy-Hollande pour 2017. Déçus par les gouvernements de gauche et de droite, ils voudraient renverser la table. Malgré sa réputation sulfureuse, DSK conserve une image de compétence forte et c'est ce que veulent les électeurs. Mais l'ancien patron du FMI ne veut pas revenir en politique. "Pas question", a-t-il confié à ses amis. Il a tourné la page. Il affirmait déjà en 2013 que la politique était définitivement "derrière lui", lors d'une interview à la télévision russe, avant de réitérer ses propos quelques mois plus tard sur la chaîné américaine CNN.

Rien ne traduit son envie de revenir en politique

Il a retrouvé sa liberté de parole avec sa relaxe dans l'affaire du Carlton. On l'a vu prendre position sur le cas de la Grèce mais il n'ira pas plus loin. Sur son compte Twitter il ne suit que cinq personnes et institutions : celui de sa compagne, deux prix Nobel économiques et deux journaux économiques. Cela ne traduit pas une grande envie de revenir dans la politique. DSK préfère mettre son expertise au service d'entreprises, de groupes industriels ou de gouvernements étrangers sur des questions économiques ou financières. 

Déjà en 2013, un sondage, finalement non publié par Le Parisien, indiquait que 56% des Français voyaient en DSK un meilleur président que François Hollande. À 66 ans, la présidentielle de 2017 représenterait la dernière échéance politique d'envergure brigable par l'ancien maire de Sarcelles.