Les deux hommes sont souvent présentés comme deux ennemis politiques. Invité des "Questions d'info" LCP-Le Monde-France Info-AFP, Dominique de Villepin a pourtant accordé ce mercredi à son ancien rival le mérite d'être l'un des "très rares" - avec Alain Juppé - à avoir "les capacités de rassembler" la droite.
Pour l'ancien Premier ministre, l'UMP, "comme le Parti socialiste", "est en danger de dépérissement" et Nicolas Sarkozy, pourtant éclaboussé par l'affaire Bygmalion, est "une des solutions possibles" pour prendre les rênes du parti.
Selon lui, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy "ont la capacité de s'entendre". "Nicolas Sarkozy est omniprésent dans le jeu politique français comme il est omniprésent dans le jeu politique à droite. Donc il est important qu'il dise ce qu'il souhaite. S'il souhaite être le candidat au sein de l'UMP, ça change manifestement le calendrier politique pour la droite au cours des prochaines années", pense-t-il.
Car, selon lui, le président de l'UMP devrait être le candidat à la présidentielle de 2017 : "le congrès" d'octobre "sera décisif dans le choix du candidat pour la future élection présidentielle".
Il faut, à ses yeux, "une accélération", "un chef à l'UMP". "Ça veut dire que le schéma qui avait été envisagé d'une élection qui aurait été en quelque sorte une procédure banale à l'UMP", avec un président de transition, sans ambition présidentielle, "suivie après des primaires me semble avoir du plomb dans l'aile".
Il faut donc abandonner l'organisation d'une primaire à droite, pourtant inscrite dans les statuts de l'UMP? "Il me semble que le calendrier s'accélère et qu'on ne peut pas se permettre d'avoir des échéances multiples (...). Cette échéance du congrès de l'UMP sera décisive dans le choix du candidat pour la future élection", a-t-il répondu.
Je mesure tous les jours le bonheur de ne pas être dans la politique
Dominique de Villepin, ancien Premier ministre
Dominique de Villepin, qui a rencontré récemment Nicolas Sarkozy, exhorte l'ancien chef de l'État à "être gaulliste", "au-dessus des partis". "Il ne s'agit pas d'aller un petit coup au centre, un petit coup à droite".
Et lui-même, pourrait-il être tenté de revenir en politique ? "Aujourd'hui, rentrer en politique et faire de la politique, c'est un sacrifice (...). C'est un sacrifice immense, donc je n'en ai aucune envie et je ferai tout pour l'éviter (...). Je mesure tous les jours le bonheur de ne pas être dans la politique", a lâché M. de Villepin, aujourd'hui à la tête d'une société de conseil.
"Nous sommes dans une zone politique dangereuse" et s'il n'y a pas d'initiatives à gauche comme à droite, "toutes les aventures sont possibles" : "Marine Le Pen ou la rue...", redoute le dernier chef du gouvernement de Jacques Chirac (2005-2007).
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