Réclamée par l'UMP après l'arrestation ratée de trois jihadistes à l'aéroport de Marseille le 23 septembre dernier, la commission d'enquête parlementaire sur la surveillance des individus et des filières jihadistes se réunit pour la première fois ce mercredi 17 décembre. Composée de trente parlementaires, elle dispose de six mois pour rendre ses conclusions.
"Elle va servir à faire un état des lieux, explique à RTL son président Éric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes. Les chiffres sont inquiétants. 80% de départs en plus en 2014. 1.200 personnes environ. 400 sur place. 200 qui devraient partir. Il y a un travail de recensement, d'évaluation de la situation, de diagnostic. On va entendre les services. Et surtout, on va essayer de dégager des pistes avec un objectif de propositions pour mieux protéger les Français".
L'une des questions essentielles que va devoir traiter la commission est celle des retours en France des jihadistes. "Qu'est-ce qu'on fait de ces jeunes ? Aujourd'hui, il y a 130 procédures judiciaires pour ceux qui sont retournés avec un parquet antiterroriste qui a une position très ferme puisque 76 sont incarcérés", indique Éric Ciotti. "Il faut traiter ceux qui ne passeront pas par la voie judiciaire", précise-t-il, rappelant qu'il avait "proposé la mise en place de centres fermés de déradicalisation pour protéger la société".
Une autre piste est envisagée pour mieux appréhender la menace terroriste. Celle de la déchéance de la nationalité française des bi-nationaux qui rejoignent le front jihadiste. "C'est ce que j'ai proposé à titre personnel dans le débat à l'Assemblée. Quand on va combattre contre les intérêts fondamentaux de la nation, ça traduit un refus d'adhérer aux valeurs essentielles de notre République", explique l'élu UMP. "C'est un dispositif qui existe dans notre droit aujourd'hui, mais c'est très peu appliqué", regrette-t-il.
La création de cette commission d'enquête ne saurait constituer une critique envers l'action de la gauche au pouvoir sur le sujet. "Je veux affirmer la nécessité d'une unité nationale, assure Éric Ciotti. La lutte contre le terrorisme exige l'unité. Je soutiens le gouvernement dans sa politique, aussi bien dans ses théâtres d'opérations extérieures qu'en France. J'aborde les travaux de cette commission dans un état d'esprit consensuel. Il ne s'agit pas de faire des polémiques, le sujet ne l'accepterait pas".
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