Faut-il dépénaliser le cannabis ? Le débat a été lancé par le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen. Est-ce opportun ? Cette manie de croire qu'un ministre peut s'exprimer comme il l'entend, c'est lassant. Cette manie de penser que l'on peut lancer n'importe quel sujet au dernier moment, c'est fatiguant. Le gouvernement n'arrive déjà pas à changer les règles du marché du travail parce qu'il ne l'a pas fait en arrivant au pouvoir. Il se lance dans un grand chantier sur les banlieues dont on se dit que c'est quand même un peu tard pour s'y attaquer. Et maintenant, à un an de la présidentielle, il faudrait relancer le débat sur la dépénalisation du cannabis.
Ce n'est pas que le sujet ne mérite pas d'être traité. Mais on ne s'y prend pas comme ça. La Mission interministérielle contre les drogues indique que "personne aujourd'hui n'est en mesure de dire qu'elle est la bonne solution". Quant aux médecins, ils sont opposés entre ceux qui pensent que si on légalise même partiellement, on va considérer que ce n'est plus un problème, et ceux qui, à l'inverse, estiment que la répression ne marche pas.
Cela mérite de se poser des questions, de savoir si l'on cible dans un premier temps les plus jeunes (les moins de 18 ans), de discuter sereinement de dépénalisation ou de légalisation (ce n'est pas la même chose). On ne peut pas aller sur un plateau de télé, tout seul avec sa petite idée, ce n'est pas sérieux.
Ce n'est pas la première fois pourtant que dans ce gouvernement certains tentent de lancer le débat. Cela a commencé dès le début. D'abord avec Cécile Duflot, puis avec Vincent Peillon, alors ministre de l'Éducation nationale. Cela avait valu un sévère rappel à l'ordre de la part de Jean-Marc Ayrault, qui avait interdit à ses ministres de parler d'autre chose que de leurs sujets de compétences ou de l'actualité du gouvernement.
Cela n'a pas empêché Christiane Taubira d'y revenir en 2015. Et pourtant on sait ce qu'en pense Manuel Valls. Maintenant, c'est donc Jean-Marie Le Guen qui remet une pièce dans le bastringue. Jean-Marie Le Guen qui devrait s'occuper des relations avec les députés et les sénateurs. Il y a à faire de ce côté-là. Cela éviterait des débats inutiles. À gauche, où tout le monde n'est pas d'accord avec Jean-Marie Le Guen. Et avec la droite, qui a forcément saisi l'occasion de dénoncer une manœuvre supplémentaire pour câliner les jeunes.
Si c'est effectivement un message aux jeunes, c'est débile. Si c'est le fond de sa pensée, ce n'est pas le moment. Si c'est le signe qu'une nouvelle fois dans ce gouvernement tout le monde dit n'importe quoi, n'importe comment, c'est une confirmation. Cela tombe bien,le Président Hollande est à la télé jeudi(14 avril) soir. Il dira, comme le rappelle l'Élysée, qu'une fois de plus ce n'est pas un sujet.
On poursuit notre série sur les audits en région. Valérie Pécresse en Île-de-France et Laurent Wauquiez en Rhône-Alpes-Auvergne ont décidé de s'attaquer aux dépenses de leur prédécesseurs socialistes. Coup de projecteur sur Rhône-Alpes-Auvergne, où la région dispose de vingt chauffeurs et de 150 véhicules de fonctions. Elle affiche pourtant sur l'année dernière une facture de taxis de 170.000 euros. Salle habitude que de faire payer ses taxis par les contribuables !
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