Le barrage de Sivens "ne serait plus possible" aujourd'hui, selon Ségolène Royal
La ministre de l'Écologie a déclaré ce dimanche qu'il y avait eu "une erreur d'appréciation" dans la décision de construire l'ouvrage.
Il s'agit peut-être d'un premier pas du gouvernement vers un renoncement à poursuivre le chantier. Il y a eu "une erreur d'appréciation" dans la décision de construire le barrage de Sivens (Tarn) et "un tel ouvrage ne serait plus possible aujourd'hui", a estimé dimanche la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal lors du Grand Rendez-vous Le Monde/i Télé/Europe 1.
"La durée de la réalisation, d'obtention d'autorisations, des délais, est beaucoup trop longue sur ce type d'équipement, ce qui fait qu'au moment où les travaux commencent, souvent les ouvrages sont périmés", a-t-elle expliqué. "Aujourd'hui, une décision de construction d'un ouvrage tel que celui-ci ne serait plus possible".
Nous allons examiner ensemble, avec les deux experts mandatés, les différents scenarii possibles
Ségolène Royal
Interrogée sur un possible arrêt du projet, Ségolène Royal a dit ne pas vouloir "se substituer" aux élus locaux, qui sont maîtres d'ouvrage, mais la ministre a rappelé qu'elle les recevrait mardi pour "trouver des solutions".
"Le moment est venu de donner une suite au rapport que j'ai commandité (...) ma responsabilité est de trouver des solutions, l'objectif de cette réunion, c'est de trouver des solutions", a-t-elle dit. "Nous allons examiner ensemble, avec les deux experts mandatés, les différents scenarii possibles", a déclaré la ministre.
Je condamne toutes les formes de violence qui ont eu lieu, notamment de la part de personnes qui n'ont rien à voir avec le territoire, ni la protection environnementale
Ségolène Royal
Ségolène Royal a condamné les actes de violence qui ont émaillé depuis plusieurs jours des manifestations en mémoire de Rémi Fraisse, le jeune militant écologiste décédé sur le chantier du barrage.
"Je condamne toutes les formes de violence qui ont eu lieu, notamment de la part de personnes qui n'ont rien à voir avec le territoire, ni la protection environnementale", a-t-elle affirmé.
