Vous avez remarqué ? Ils ont disparu ! On n'en voit plus, on n'en entend plus
parler. C'est 20 Minutes qui pose la question ce matin : mais où sont passés les
sondages à trois semaines de la primaire de la gauche, alors qu'ils étaient
publiés en rafale en amont de la primaire de la droite ? Cette fois, aucun
sondage testant les sept candidats en lice n'a encore été diffusé. Il y en a eu
début décembre, mais c'était avant le dépôt officiel des candidatures, et ces
enquêtes prenaient par exemple en compte la candidature de Gérard Filoche, mais
pas celle de Vincent Peillon. Depuis, c’est silence radio chez les sondeurs, et
la trêve des confiseurs n’explique pas tout.
"S’il n’y a pas eu de sondage, explique-t-on chez Harris Interactive et
Opinion Way, ce n’est pas parce qu’on n’a pas voulu, c'est simplement qu’il n’y
a pas eu de commande." Pas de commande des médias, pas de commande non plus des
équipes des candidats... "On n’en a absolument rien à faire des sondages, ça ne
nous intéresse pas !", dit l'entourage de Vincent Peillon. "Y a aucune chance
qu'on en demande, on a tous vu les plantages ces derniers temps", dit son
porte-parole qui évoque le Brexit, Trump et Fillon.
Il y a peut-être une autre raison, soufflée par Harris Interactive : les
candidats ont tous des moyens assez limités, et ne veulent pas engager ce genre
de frais. À l’Ifop, on accuse de son côté le calendrier très serré. Les listes
officielles des candidats n’ont été annoncées qu’à la veille des vacances. Ce
qui laisse moins de temps pour interroger un panel suffisant et certains des
candidats sont très peu connus. La photographie ne vaudrait pas
grand-chose. Cela ne va pas empêcher Harris Interactive de dégainer le premier
sondage de cette primaire jeudi soir après le passage de Manuel Valls sur France
2. On a déjà hâte !
En attendant, les visages des sept candidats s'affichent dans la presse.
"Campagne éclair, bataille médiatique intense", titre Le Figaro, qui s'interroge
sous la plume de Guillaume Tabard sur la motivation des électeurs de cette
primaire de la gauche. "Pour la primaire de la droite, chaque participant au
scrutin savait qu'il avait une forte chance de choisir par son bulletin de vote
le futur président. Il faudra aux électeurs socialistes une tout autre
motivation. Voter pour un possible président est plus motivant que voter pour un
probable figurant", écrit Guillaume Tabard. Cette fois, "le PS joue sa survie",
titre en une Le Parisien-Aujourd'hui en France avec un dessin de Ranson qui
résume tout. On y voit un électeur un peu perdu qui dit à sa femme : "Depuis que
Hollande a renoncé à se présenter, je ne sais pas contre qui voter à la primaire
du PS."
Dans la presse également ce matin, hommage à François Chérèque. "Disparition
du réformiste impatient", titre Le Monde au lendemain de la mort de celui qui
fut le secrétaire général de la CFDT de 2002 à 2012. "Il a bel et bien marqué de
son empreinte l'histoire du syndicalisme" en France, écrit Le Figaro. "Il a
hissé la pratique du compromis au rang des arts syndicaux", estime Bernard
Maillard du Républicain Lorrain. "Le courage plutôt que le suivisme", résume
Jean-Louis Hervois de La Charente Libre. "C'est la mort prématurée d'un juste
et c'est ce qui est injuste", écrit Denis Daumin dans La Nouvelle République du
Centre-Ouest. Libération de son côté raconte "le jour où François Chérèque a
secoué la CFDT", ce fameux 15 mai 2003 quand à la surprise générale il avait
approuvé la réforme Fillon sur les retraites.
Et puis il faut lire aussi l'article que lui consacre le Huffington Post qui
salue le dernier acte de François Chérèque : avoir parlé publiquement de sa
maladie. Avant de mourir, il avait annoncé suivre un "traitement
chimio-thérapeutique". Parler de sa maladie publiquement, une preuve de plus que
désormais la maladie, en particulier le cancer, n'est plus tabou en politique.
"Une avancée pour la société tout entière", écrit le HuffPost.
Des histoires d'arbre à présent. Oui, plus légèrement au chapitre des
disparus du jour, ça concerne 90% des Français qui en ont mis un dans leur
salon, le sapin de Noël. Quand faut-il s'en débarrasser ? Vous n'en pouvez plus
de balayer les aiguilles qui sont plus nombreuses par terre que sur les
branches, mais vous n'avez pas le coeur à le poser sur le trottoir
? "Rassurez-vous, nous dit Le Parisien-Aujourd'hui en France, vous avez encore
un peu de temps pour prolonger l'esprit de Noël car selon la tradition on enlève
son sapin pour l'épiphanie 12 jours après Noël soit le 6 janvier."
Autre histoire d'arbre à lire dans La Croix, qui nous fait découvrir une
curiosité typique de Madagascar : l'incroyable baobab-citerne. Voilà 100 ans
que pour survivre à l'extrême sécheresse qui sévit dans le sud-ouest de l'île,
les habitants évident les troncs des plus gros baobabs pour y stocker l'eau si
rare de la saison des pluies. Imaginez que l'on peut stocker jusqu'a 9m3 d'eau.
Un millier de baobabs-citernes ont ainsi été recensés dans la région. L'autre
curiosité, c'est que les baobabs ne meurent pas d'avoir ainsi été creusés, car
c'est le seul arbre au monde qui pousse à la fois de manière centrifuge et
centripète, c'est-à-dire qu'il reforme une écorce à l'intérieur du tronc quand
il a été évidé. Cela garantit en plus l'étanchéité de la citerne. C'est beau
quand la nature et l'homme travaillent ensemble...
Pour finir, vous vouliez nous parler du Titanic. Oui la nature et
l'homme font des catastrophes ensemble parfois et vos journaux reprennent
quasiment tous ce matin les révélations d'un journaliste irlandais qui apporte
un nouvel éclairage sur le naufrage du Titanic. En fait, un incendie s'était
produit dans la coque du bateau avant sa mise à l'eau. Le feu, difficile à
maîtriser, aurait fragilisé la coque, ce qui pourrait expliquer pourquoi le
Titanic a sombré aussi rapidement après sa collision avec un iceberg.
"Ce naufrage, dit le journaliste irlandais dans les colonnes de The
Independant, n’est pas l’histoire d’une simple collision entre un paquebot et un
iceberg. C’est l’addition de facteurs extraordinaires : le feu, la glace et la
négligence. Cet incendie était connu mais il a été minimisé. Le paquebot
n’aurait jamais dû être mis à la mer." Pour étayer sa théorie, il s'est appuyé
sur des photos prises par l'électricien en chef avant que le bateau ne quitte
les chantiers navals de Belfast. On y distingue de larges marques noires
d'environ dix mètres à proximité de l'impact avec l'iceberg. Comme quoi ça peut
être utile d'avoir des photos pour expliquer un naufrage a posteriori, mais je
vous interdis de vous servir de cet argument pour commander des sondages sur la
primaire de la gauche.
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