Autoroute A1 : Bruno Le Maire tacle la gestion de la crise par le gouvernement
LE GRAND JURY / REPLAY - Le député de l'Eure se dit "choqué" par le blocage de l'autoroute A1 Paris-Lille par des gens du voyage du vendredi 28 août au soir à samedi midi.
Pour la première émission de la nouvelle saison du "Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI", le député de l'Eure Bruno Le Maire s'est montré particulièrement véhément envers la politique du gouvernement. Il lui reproche notamment de ne pas avoir été à la hauteur durant la crise du blocage de l'autoroute A1 par des gens du voyage qui ont coupé l'axe routier dans les deux sens en plein retour de vacances.
"Mais on est où ? Qui dirige le pays ? Où est l'état ?, se scandalise-t-il. L'université d'été du PS est à l'image de la déliquescence du parti au pouvoir, et sur l'A1 on a eu l'image de la déliquescence inacceptable de l'État."
Les coups de menton de Manuel Valls, je ne pense pas que ça ne fasse peur à grand monde
Bruno Le Maire
L'ancien ministre de l'Agriculture en a profité pour répondre à Manuel Valls qui l'a accusé de "faire le beau" aux côtés des producteurs de porcs en juillet. "Je trouve ça plutôt gentil, il aurait pu que je faisais le moche, s'amuse-t-il. Les coups de menton de Manuel Valls, je ne pense pas que ça ne fasse peur à grand monde."
Je n'ai pas eu le temps de redresser totalement l'agriculture française et je le regrette
Bruno Le Maire
Il a également défendu son action lors de son passage au ministère de l'Agriculture, alors que certains pointaient du doigt que la filière porcine s'est dégradée sous ses yeux. "Je n'ai pas eu le temps de redresser totalement l'agriculture française et je le regrette, je me battrai de toutes mes forces pour garder une production porcine qui est parmi les meilleures au monde."
Et il propose trois mesures pour résoudre la crise : l'allègement de la dette des producteurs de porc, un grand plan sur abattage et la simplification des règles touchant les installations classées.
Bruno Le Maire attaque également le gouvernement sur le domaine des impôts. "La fiscalité doit arrêter d'être réglée avec des caprices de dirigeants politiques pour récupérer quelques voix." Pour sa rentrée politique "musclée", il propose également de "sortir définitivement" la France de "tous les contrats aidés que droite et gauche n'arrêtent pas de développer".
