Tête de pont du front anti-Hollande qui s'est constitué à gauche dans le sillage d'Arnaud Montebourg et de Benoît Hamon, Aurélie Filippetti a de nouveau égratigné le "renoncement" de l'exécutif, sans pour autant consentir à parler de "trahison". "On a baissé les armes alors même qu'on avait tous les outils en main pour inventer quelque chose", regrette l'ex-ministre de la Culture au micro de RTL ce mercredi 8 octobre.
On a baissé les armes alors même qu'on avait tous les outils en main pour inventer quelque chose
Aurélie Filippetti
La députée de Moselle dresse un bilan négatif des premières années du quinquennat de François Hollande. "Jusqu'à présent, depuis deux ans et demi, les résultats de sa politique ne sont pas bons. Je le regrette", confie-t-elle, estimant que les promesses "sociales" nées avec le discours fondateur du Bourget de janvier 2012 ont été "sacrifiées".
"Seule l'obsession de la réduction des déficits demeure", tonne celle qui a démissionné du gouvernement le 25 août dernier. "Une décision au moins aussi forte que le vote de confiance", estime-t-elle, tout en comprenant que "certains ne l'aient pas votée".
Selon elle, les difficultés rencontrées par François Hollande résultent en partie de l'essoufflement des institutions de la Ve République. "Le mythe de l'homme providentiel a atteint ses limites. Le partage des pouvoirs entre le président et le Premier ministre n'a plus lieu d'être", estime celle qui prône une réflexion sur la mise en place d'une VIe République.
Pour autant, Aurélie Filippetti assure qu'elle ne va pas forcément voter contre le Budget 2015 ficelé par le gouvernement. Un vote qui permettra de juger de son appartenance à la majorité dans les prochaines semaines. Promettant "une série d'amendements, notamment sur la politique familiale", l'élue mosellane espère impulser "des inflexions indispensables dans la politique économique". "Mon vote est libre, je suis une femme de gauche et mon objectif est que le gouvernement réussisse", continue-t-elle, estimant qu'un parlementaire "ne doit pas être un godillot".
D'une manière générale, Aurélie Filippetti ne veut pas laisser le Front national "porter la voix du mécontentement". "Les gens ne m'ont pas élu pour que je me taise", estime celle qui dit "entendre le mécontentement qui s'exprime partout dans le pays". "C'est de mon devoir, en tant qu'élue de gauche, de porter cette voix là. Si ce n'est pas nous, c'est le FN qui le fera".
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