Attentats à Paris : les déclarations gênantes de la sphère politique
Dès les premières minutes qui ont suivi les attaques commises vendredi soir à Paris, certains cadres de partis n'ont pas pu s'empêcher de rivaliser de commentaires embarrassants.
L'effroi ne peut semble-t-il empêcher la récupération politique. C'est ce qu'ont prouvé, dès hier soir, certains personnages publics, membres de partis, députés, en avançant des propos polémiques, quelques heures après les attentats qui ont fait plus de 120 morts à Paris.
Philippe de Villers, président du parti de droite souverainiste Mouvement pour la France (MPF), a déploré la "mosqueïsation de la France" dans un tweet.
Après un premier tweet où elle évoquait la "terreur" pesant sur la France, l'eurodéputée Les Républicains Nadine Morano s'est autorisée un second message dans lequel elle point du doigt "les échecs du gouvernement".
Chez Les Républicains toujours, le député-maire de Villeneuve-Louvet (Alpes-Maritimes) Lionnel Luca a comparé Paris à la capitale du Liban, Beyrouth, cible, elle aussi, d'un attentat cette semaine. Il a dénoncé la "libanisation" de la France.
Dans une allocution filmée donnée ce samedi après-midi, Marine Le Pen a proposé d'"expulser les étrangers qui prêchent la haine sur notre sol, ainsi que les clandestins qui n'ont rien à y faire".
L'eurodéputé frontiste Louis Aliot n'a pas hésité à interpeler le Premier ministre Manuel Valls sur Twitter, quelques instants après l'annonce des attentats.
Dans le même temps, Nicolas Bay, secrétaire général du FN, s'en prend au couple exécutif en affirmant que François Hollande et Manuel Valls auraient mieux fait de prévenir ces actes plutôt que de condamner le Front national. L'eurodéputé a ensuite supprimé son tweet.
Wallerand de Saint Just, tête de liste frontiste en Ile-de-France aux régionales à venir, a pointé la responsabilité politique des attentats peu de temps après qu'ils aient éclaté.
La France meurtrie par les attaques ? Une occasion pour Gilbert Collard, député frontiste, de revendiquer la présence de Marine Le Pen au pouvoir.
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