Après l'annonce de l'arrêt de la production de trains par Alstom sur son site historique de Belfort, les pouvoirs publics se mobilisent pour sauvegarder l'activité et les 400 emplois en jeu. Mais à en croire la direction, maintenir la production à l'usine est impossible. Un discours que ne veut pas entendre Vincent Jozwiak, délégué syndical FO d'Alstom.
"Tout le fond de l'affaire c'est que depuis quelque temps, on a un manque de prises de commandes qui donne du travail dans les usines françaises", explique-t-il. Alstom parvient bien à signer des contrats avec de grands groupes étrangers, mais la production des pièces commandées ne se fait pas à Belfort. Alors que l'État assure que ce déficit de commande n'est que passager, la direction pense le contraire. Vincent Jozwiak, lui, estime que les deux ont raison : "Il y a à la fois un problème structurel et un problème conjoncturel. Effectivement, il y a une tendance nette des baisses de commandes qui concerne les usines françaises. Ça, c'est à notre avis durable, malheureusement. Le deuxième point c'est qu'on va subir un gros trou d'air pendant deux ans."
Dans ce contexte, le gouvernement français tente de maintenir l'activité comme il le peut, et Alain Vidalies envisage déjà des contrats entre la SNCF, la RATP et Alstom. Vincent Jozwiak loue le geste mais s'étonne quand même : Que l'État puisse "garantir des commandes, on l'espère. Ce qu'on ne comprend pas qu'il ne l'ait pas fait avant." Car pour le représentant syndical, il est impossible que l'État n'ait pas été au courant de la situation avant. "Cela fait des mois et des mois qu'on en parle, en ce qui nous concerne, on en parlait déjà en 2014", rappelle-t-il. Et si le gouvernement dit qu'il n'a pas été alerté par Alstom, qui assure le contraire, Vincent Jozwiak estime qu'il "faut être clair : au niveau du gouvernement, et même des pouvoirs publics en général, celui qui ne le sait pas, c'est qu'il le fait exprès (...) En plus, depuis l'histoire avec GE, j'ai cru comprendre que l'État avait nommé deux administrateurs au conseil d'administration... Comment arrivent-ils à ne pas être au courant ?"
Malgré tout, à quelques heures d'être reçu par Michel Sapin et Christophe Sirugue à Bercy, Vincent Jozwiak veut croire au sauvetage de l'usine de Belfort : "Il y a toujours moyen, la question, c'est une question de volonté."
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte