À mi-mandat, François Hollande a décidé de prendre la parole le 6 novembre prochain en première partie de soirée sur TF1 (une émission qui sera réalisée en collaboration avec RTL). Qu'a-t-il donc en tête ? Ce n'est pas facile de sonder le Président, parce qu'il est assez secret au fond.
Lorsqu'on discute avec lui, on comprend que cette émission est importante pour lui. Il ne croit pas qu'elle peut lui rapporter en terme de popularité. Il ne se fait plus d'illusion sur ce plan-là. Il sait très bien qu'il doit faire profil bas. Il le dit très bien : "Il n'y a pas de récit possible s'il n'y a pas de résultats". Ce n'est pas une question de popularité. François Hollande croit plutôt aux cycles. Il espère que c'est un cycle un peu maudit qui se termine.
François Hollande ne croit pas aux miracles. Il croit encore que certaines lois peuvent changer les choses, peuvent modifier le cycle économique. Celle qu'il cite en exemple, c'est la "loi Macron" (du nom du ministre de l'Économie, Emmanuel Macron). Le Président dit même que c'est le texte qui compte le plus pour lui, comme si c'était sa dernière arme.
Si le ministre de l'Économie va au bout de ses idées, cela peut chauffer. Sa loi - que l'on appelle aussi "loi croissance" ou "loi pour l'activité" - devrait inclure les seuils sociaux dans les entreprises, si la négociation aboutit avec les partenaires sociaux. Il y sera également question des professions réglementées (notaires, huissiers, pharmaciens..) et du travail le dimanche.
François Hollande croit tellement à ce texte qu'il a demandé à Emmanuel Macron de venir le présenter ce mercredi 15 octobre en Conseil des ministres. Le chef de l'État croise les doigts pour que cela bouge en termes de croissance, et pour que ce soit vu à Bruxelles comme un signe de bonne volonté.
Ce qui frappe le plus chez François Hollande, c'est son côté imperméable. C'est un sacré paradoxe pour un Président qui a pris autant la pluie et la foudre.
Il est certes imperméable, mais il n'est pas insensible. Par exemple, il a renoncé à dire que "c'est dur" , "c'est pas facile". Il sait que cela, les Français ne veulent plus l'entendre. De même qu'il sait parfaitement qu'il doit expliquer pourquoi il n'y a pas eu jusqu'à présent les résultats qu'il espérait, mais sans se défausser. Il sait qu'il lui est interdit de prononcer la phrase "c'est pas de ma faute".
Est-il tout à fait conscient de son niveau d'impopularité ? Oui. C'est pour cela que cette émission est l'occasion pour lui de faire de la pédagogie. C'est exactement ce que Nicolas Sarkozy avait fait à mi-mandat. Comme quoi, il y a quand même des constantes en politique.
"Imperméable", ça ne veut pas dire, non plus, que François Hollande ne souffre pas. Quand il se confie, quand il dit "j'ai pris le parti que rien ne m'agaçait", il veut juste croire que son impopularité c'est moins de l'hostilité que de l'indifférence.
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