Alain Juppé : ses proches réfléchissent à l'avenir

Pour les juppéistes, après la défaite à la primaire de la droite, il a d'abord fallu se recaser dans les équipes de François Fillon et digérer ce résultat sans appel. Ils sont quelques-uns désormais à se demander comment continuer à faire vivre leur sensibilité à droite. "Tout l’enjeu, c'est de le faire bien sans nuire, sans bordéliser pour autant à la campagne de François Fillon", nous expliquait Benoist Apparu, proche d'Alain Juppé, jeudi 15 décembre.

Certains d’entre eux se sont réunis mardi matin pour le petit-déjeuner au Sénat autour de Fabienne Keller. Il y avait là notamment Jean-Pierre Raffarin. D'autres vont se retrouver à nouveau mardi prochain autour de Benoist Apparu, cette fois-ci à l’heure de l’apéritif, comme ils avaient l’habitude de le faire avec les "orateurs" de la campagne. Le projet est encore très très vague. Mais ils sont tous d’accord sur le fait qu’il faut battre le fer tant qu’il est chaud.

Qu'est-ce que le "juppéisme" ?

La première étape va consister à définir le "juppéisme". C’est peut-être là que le bât blesse : ça n’est pas si facile que ça. "Ce qu’il a porté comme projet (sous entendu bien à droite, ndlr) et ce qu’il a incarné comme homme (plutôt modéré, ndlr) est très différent", nous faisait remarquer l’une de ses fidèles cette semaine.

Ils pourraient toujours créer une association qui s'appellerait "Les amis d'Alain Juppé", comme les sarkozystes avaient créé "Les amis de Nicolas Sarkozy" en 2012 ? Mais c'est moins le genre de la maison. Et puis les fidèles de Juppé veulent éviter tout ce qu'on pourrait prendre comme une "captation d'héritage". Cela ne serait pas du goût du maire de Bordeaux.