Affaire Fillon : Guaino trouve "absurde" de renoncer en cas de mise en examen

Empêtré dans l’affaire des emplois présumés fictifs, François Fillon garde le cap. Alors que le parquet national financier poursuit ses investigations, le maintien de sa candidature à l’élection présidentielle a cristallisé des tensions dans son propre camp. Pour Henri Guaino, lui aussi candidat, il s’agit d’une "folie pour la droite". "C'est un mauvais coup porté aux institutions, estime l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy sur franceinfo. C'est l'assurance que le rendez-vous des présidentielles soit manqué. Je crois que ça n'est pas raisonnable de vouloir persévérer dans une campagne qu'il est impossible de conduire."

Dans un entretien au Figaro, François Fillon a assuré vouloir aller jusqu’au bout, quelle que soit la décision du parquet financier. Il s’en remet désormais au "suffrage universel", faisant ainsi marche arrière après avoir annoncé, au début de l’affaire, qu’il se retirerait en cas de mise en examen. Une idée "absurde" pour Henri Guaino. "Cela revient à s'asseoir sur la présomption d'innocence", a-t-il ajouté. "Il y a quelque chose d’étonnant à l’avoir crié aussi fort pour aujourd’hui se livrer à une telle volte-face, estime Henri Guaino. À force de dire tout et son contraire, on finit par tout perdre."
"Regardez les circonstances politiques, regardez les dégâts politiques de cette affaire, a ajouté le député des Yvelines. Comment voulez-vous défendre un programme, qui plus est un programme qui demande des sacrifices aux Français, alors que vous vous trouvez vous-même dans cette situation ?" Depuis plusieurs semaines, Henri Guaino, toujours en quête des 500 parrainages pour se présenter à l’élection présidentielle, ne rate pas une occasion de taper sur François Fillon.