Affaire Balkany : pourquoi la résidence du couple a été saisie par la justice

Mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale et corruption depuis un an, Isabelle et Patrick Balkany n'en ont pas fini avec la justice. Après leur villa Pamplemousse récemment vendue, c'est au tour du moulin de Giverny, dans lequel ils résident, d'être saisi. Ce patrimoine, révélé au fil des affaires, aurait été dissimulé grâce à d'habiles montages financiers menés par le couple.

D'abord, la justice s'intéresse aux déclarations de revenus presque vides des époux. Un tel constat ne laisse pas les juges d’instruction parisiens Renaud Van Ruymbeke et Patricia Simon indifférents, puisque l'absence de revenus ne va pas de soi avec un train de vie fastueux comme le leur.

D'importantes transactions dans le secteur minier africain

Isabelle et Patrick Balkany sont soupçonnés d'être les ouvriers de montages financiers pour le moins complexes qui jusque là leur ont permis de cacher une grande partie de leur patrimoine. Dans cette liste figure notamment la villa Pamplemousse, dont ils niaient être les propriétaires, vendue, le moulin récemment saisi ou encore une somptueuse villa qu'ils fréquentent régulièrement à Marrakech, meublée par leurs soins et qui appartient officiellement à des sociétés offshores.

Outre ces montages financiers, l'enquête a mis au jour un compte hébergé à Singapour qui pourrait appartenir au député-maire de Levallois. De très importants mouvements d'argent suspect auraient été observés. Cet argent pourrait provenir de juteuses transactions passées en Afrique, dans le secteur minier, et qui ne sont pas sans rappeler l'affaire Uramin dans laquelle le nom du maire avait été largement cité. 

Pour élucider une telle disproportion entre les déclarations des Balkany et leurs nombreuses acquisitions, le parquet a ouvert en janvier une enquête pour corruption d'agents publics étrangers. De leur côté, sous couvert de leur avocat Me Grégoire Lafarge, les Balkany crient, une fois encore, à l'acharnement.