Un associé historique de Nicolas Sarkozy, Arnaud Claude, aurait joué un rôle dans l'affaire Balkany. Dossier dans lequel Patrick Balkany et son épouse, Isabelle Balkany, sont accusés d'évasion fiscale. En octobre dernier, le député-maire UMP de Levallois-Perret a été mis en examen pour "blanchiment de fraude fiscale", "corruption" et "blanchiment de corruption".
Mais les Balkany ne sont pas les seules personnes inquiétées dans cette affaire. Selon Libération, les juges chargés de l'enquête ont découvert l'existence d'un virement de 200.000 euros, envoyé depuis une société écran suisse sur un compte à Singapour, avec une mention particulière sur le bordereau : "Partie des honoraires de Me Claude".
L'associé historique de Nicolas Sarkozy dans le cabinet "Claude & Sarkozy" aurait donc bel et bien participé aux montages offshore et est décrit par Libération comme "l'ultime victime collatérale de l'affaire Balkany".
Un nouvel élément qui fait voler en éclats l'intégralité de sa défense alors qu'il avait été mis en examen en décembre dernier. Depuis que la justice s'intéresse à sa personne, Arnaud Claude a toujours nié être impliqué. "Je n'avais aucune connaissance ni compétence pour gérer ce genre de situations", avait encore martelé l'avocat en mars dernier. Il est notamment soupçonné d'avoir aidé le bras droit des Balkany, Jean-Pierre Aubry, à acquérir une villa luxueuse à Marrakech et dont le véritable bénéficiaire ne serait autre que Patrick Balkany.
Toujours selon Libération, les juges détiendraient aussi la preuve que l'avocat était présent lors d'une rencontre entre Jean-Pierre Aubry et une société fiduciaire suisse, Gestrust, au cours de laquelle la création de deux sociétés panaméennes a été avancée. L'une pour "recevoir puis ventiler 5 millions d'euros encaissés par Patrick Balkany", l'autre pour "acheter la villa marocaine". Et selon le patron de l'entreprise suisse, Marc Angst, "Me Claude délivrait les instructions".
Mais celui qui travaille avec Nicolas Sarkozy depuis 1987, continue de nier son implication. Libération affirme ainsi qu'Arnaud Claude aurait notamment déclaré que les 200.000 dollars versés sur un compte à Singapour était bel et bien destinés à une personne du nom de "Repkow". Cet homme, qui est en fait "son neveu", comme il finira par l'avouer, est représentant pour la région Asie Pacifique de l'Union bancaire privée (UBP) et avait été sollicité pour "des études sur le fonctionnement des placements" désirées par Jean-Pierre Aubry.
Un autre transfert d'argent, le 21 juillet 2009, serait aussi dans le viseur des enquêteurs, toujours selon Libération. Un virement de 250.000 dollars avec, cette fois-ci, comme mention : "commission rétroactive".
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