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40% des Français favorables à un gouvernement autoritaire

Pour réformer en profondeur et éviter le déclin de la France, près d'un Français sur deux se dit prêt à avoir un pouvoir politique autoritaire "quitte à alléger les mécanismes de contrôles démocratiques".

Une urne dans un bureau de vote à Dijon (illustration)

Crédit : JEFF PACHOUD / AFP

Claire Gaveau

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Face à la crise sociale et économique, les Français attendent des réformes pour faire évoluer la situation. Et ce, quitte à se séparer d'un régime démocratique. Selon un sondage Ifop pour Atlantico, 40% des Français se disent favorables à un pouvoir politique autoritaire "quitte à alléger les mécanismes de contrôles démocratiques s'exerçant sur le gouvernement". Dans le détail, 12% se disent "tout à fait d'accord" avec cette proposition, 28% "plutôt d'accord" alors que 30% se disent "plutôt pas d'accord" et 30% "pas du tout d'accord".

Un avis tranché qui évolue grandement en fonction de la position des personnes interrogées sur l'échiquier politique. Le clivage gauche-droite étant extrêmement marqué. À gauche, la majorité des votants se disent opposés à un régime autoritaire. Un pourcentage qui atteint 77% pour les sympathisants du Front de gauche et 67% pour ceux du Parti socialiste. Or chez les Républicains, les avis sont beaucoup plus partagés alors que 53% ne sont "pas d'accord" et 47% "d'accord.

Les sympathisants FN favorables à un régime autoritaire

Les sympathisants du Front national, sont les seuls à inverser la courbe. 60% d'entre eux sont favorables à un régime politique autoritaire (21% tout à fait d'accord, 39% plutôt d'accord) contre 40% qui sont opposés ou plutôt opposés à cette proposition.

Un clivage encore plus frappant d'un point vue de l'éducation. 52% des personnes ayant un diplôme inférieur à celui du baccalauréat se montrent favorables à un régime autoritaire. Un pourcentage qui tombe à 41% pour les personnes ayant décroché un bac+2 et seulement 24% pour celles ayant un diplôme supérieur. Dans les faits, "ces chiffres ne disent pas en creux qu'il y a une appétence pour le fascisme mais plutôt qu'il y a une insatisfaction très profonde vis-à-vis du fonctionnement de notre système politique et des résultats qui sont obtenus", détaille Jérôme Fourquet, directeur du Département opinion publique à l'IFOP, sur Atlantico. 

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