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Collision à Millas : "J'ai besoin que ça avance", réagit la mère d'une des victimes

Céline Conreux, mère d'Allan, décédé dans l'accident de car à Millas le 14 décembre dernier, a raconté la manière dont elle a appris la mort de son fils. Alors que l'enquête piétine, elle demande des réponses.

L'accident de car à Millas avaiet tué six collégiens le 14 décembre 2017

Crédit : RAYMOND ROIG / AFP

Thibaut Deleaz

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"J'ai besoin de réponses." Trois mois après la collision entre un car et un TER à Millas (Pyrénées-Orientales) qui a tué six collégiens, la mère d'Allan, décédé à 12 ans dans l'accident, témoigne sur France 3 lundi 12 mars.

Très émue, Céline Conreux raconte la manière dont elle a appris la mort de son fils. "On nous a fait attendre quatre heures comme ça, sans rien nous dire", déplore-t-elle. Quand on l'appelle enfin, "j'étais contente de me lever je me suis dit : 'Enfin je vais voir mon fils'", raconte-t-elle.

Mais on lui demande d'entrer dans un petit bureau et de s'asseoir. On lui annonce alors que son fils est décédé, et qu'il se trouve à Montpellier. "Si vous voulez le voir, allez à Montpellier", lui dit-on. Aucune prise en charge, et on l'invite à rentrer chez elle, se souvient Céline Conreux.

"J'ai besoin que ça avance", implore-t-elle, demandant des réponses sur ce qu'il s'est passé. "Au début je pense qu'on ne se rend pas compte, et plus ça va, plus il y a le manque."

Où en est l'enquête ?

L'audition par le juge d'instruction des familles des six enfants qui ont perdu la vie dans l'accident de Millas débute mardi 13 mars à Marseille (Bouches-du-Rhône). Une question centrale est toujours en suspens dans l'affaire : les barrières du passage à niveau étaient-elles ouvertes ou fermées ?

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Entendue par les juges le 21 février dernier, la conductrice du car a maintenu que "les barrières étaient levées et que le feu ne fonctionnait pas" au moment de son passage, a rapporté son avocat. Elle est "effondrée au souvenir des enfants du bus", a-t-il ajouté.

Face à elle, plusieurs témoignages évoquent des barrières fermées. C'est ce que soutiennent notamment le conducteur du TER qui a percuté l'autocar, une collégienne assise au premier rang du bus et deux hommes présents dans leur voiture au passage à niveau au moment du drame. 

Les premières constatations menées par les gendarmes sur place ont permis de relever "plusieurs éléments évocateurs d'un passage à niveau fermé". Un rapport d'expertise est toujours attendu par les enquêteurs pour tenter de faire la lumière sur ce drame.

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