La Russie ne constitue pas une menace pour l'Occident, a déclaré le président
Vladimir Poutine dans une interview samedi à un quotidien italien, expliquant
qu'il était en faveur de l'application des accords de paix en Ukraine, après le
récent regain de violences meurtrières dans l'est de ce pays.
"Je voudrais dire qu'il n'y a pas besoin d'avoir peur de la Russie", a
déclaré le président russe au Corriere della Sera, excluant un conflit d'ampleur
entre la Russie et les pays membres de l'Otan.
"Le monde a tellement changé que les gens de bon sens ne peuvent pas imaginer
un conflit militaire d'ampleur aujourd'hui", a dit M. Poutine. "Nous avons d'autres choses à faire, je peux vous l'assurer", a ajouté le
président russe, selon la transcription de l'entretien publiée par le
Kremlin.
"Seulement une personne malade (et encore pendant son sommeil) pourrait
imaginer que la Russie attaque soudainement l'OTAN", a dit le président avant sa
visite en Italie la semaine prochaine, ajoutant que Moscou ne souhaitait que se
défendre des menaces extérieures. Les pays membres de l'Otan ont des dépenses de défense dix fois plus
importantes que la Russie, a-t-il poursuivi, ajoutant que le budget militaire
américain était le plus élevé de la planète. Les relations entre Moscou et les Occidentaux sont au plus bas depuis la
Guerre froide, après l'annexion de la Crimée par la Russie en mars 2014 et
l'explosion du conflit armé dans l'est de l'Ukraine entre forces ukrainiennes et
séparatistes prorusses.
En réponse aux sanctions sans précédent adoptées contre l'économie russe, la Russie a décidé d'interdire l'accès à son territoire à 89 personnalités européennes qui ont critiqué le rôle de Moscou dans la crise ukrainienne. Les pays de la Baltique et scandinaves ont fait état de leur côté avec
inquiétude d'une hausse de l'activité militaire de la Russie non loin de leurs
frontières depuis l'année dernière. A propos de la crise en Ukraine, Poutine a accusé les autorités de Kiev de ne
pas vouloir mettre en application les accords de paix de Minsk signés en février
dernier sous l'égide de l'Union européenne et d'ouvrir le dialogue avec les
rebelles séparatistes prorusses. "Nous aimerions que ces accords soient mis en oeuvre", a dit Poutine,
ajoutant que Kiev devrait garantir l'autonomie des territoires tenus par les
rebelles et mettre en oeuvre une loi sur les élections municipales et une autre
sur une amnistie.
"Les dirigeants des républiques autoproclamées (de l'est de l'Ukraine, NDLR)
ont dit publiquement que sous certaines conditions (c'est-à-dire la mise en
oeuvre des accords de Minsk) ils sont prêts à envisager la possibilité de se
considérer comme faisant partie de l'Ukraine", a ajouté Poutine.
"Je crois qu'il faudrait considérer cette position comme une précondition
sérieuse et bonne pour le démarrage de négociations sérieuses", a-t-il ajouté,
appelant les Européens a apporter une "plus grande assistance financière" à
Kiev. L'UE, les Etats-Unis, ainsi que Paris et Berlin, parrains des très fragiles
accords de paix de Minsk 2, signés le 12 février, ont unanimement exprimé leur
préoccupation au sujet de la reprise des affrontements dans l'est de l'Ukraine,
notamment autour de Mariinka. Rebelles séparatistes prorusses et forces
ukraniennes prooccidentales s'accusent mutuellement de la reprise des tirs.
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