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Ukraine : l'OTAN veut montrer ses muscles face à la Russie

DÉCRYPTAGE - Réunis pour un sommet de deux jours au Pays de Galles, les États membres de l'Alliance Atlantique doivent décider de l'attitude à adopter face aux manœuvres de la Russie en Ukraine.

François Hollande, Petro Porochenko, Barack Obama, David Cameron, Angela Merkel et Matteo Renzi réunis à Cardiff lors d'une réunion en marge du sommet de l'OTAN, le 4 septembre 2014
Crédit : SAUL LOEB / AFP
Marion Dautry & AFP
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La Russie aura en tout cas le mérite d'avoir relancé la machine de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, essoufflée par les divergences internes et la fin de l'intervention en Afghanistan. La crise ukrainienne est devenue le sujet principal du sommet de l'Alliance qui se déroule à Newport les 4 et 5 septembre.

Le président américain Barack Obama a fait de ce sommet l'une de ses priorités. "L'OTAN doit renforcer son alliance", "alors que la Russie tient un revolver pointé sur l'Ukraine et que des extrémistes islamistes commettent des actes ignobles", écrit-t-il, conjointement avec le Premier ministre britannique David Cameron, dans une tribune publiée dans The Times. Pour les États-Unis, l'OTAN doit se réinventer, même si aucune intervention militaire n'est à l'étude.

Rassemblement contre la Russie

À minima, le sommet de l'OTAN doit servir à rassurer les États membres qui se sentent menacés par la Russie. L'article 5 du Traité sur la sécurité collective de Washington, qui stipule qu'une attaque contre un membre de l'Alliance est considéré comme une attaque contre tous les membres, qui devront y répondre.

L'enjeu est particulièrement fort pour les ex-républiques soviétiques tels que les pays baltes. Ces pays s'inquiètent des déclarations de Vladimir Poutine qui affirme que la Russie "utilisera tous les moyens en sa possession" pour "défendre les droits des Russes vivants à l'étranger". L'argument avait servi à justifier l'intervention en Crimée, puis l'annexion de la région. Or, un quart des habitants de l'Estonie et un tiers des habitants de la Lettonie sont russes. La Pologne, limitrophe de l'Ukraine et de la Russie avec l'enclave de Kaliningrad, se montre également très inquiète pour sa sécurité.

Lors de sa visite en Estonie le 3 septembre, veille du sommet de l'OTAN, Barack Obama a réaffirmé l'engagement "sans faille" des États-Unis auprès des pays baltes, s'appuyant sur l'article 5 du traité de l'OTAN. "Des pays tels que l'Estonie, la Lituanie et la Lettonie ne sont pas des 'territoires post-soviétiques'. Vous êtes des nations indépendantes avec le droit de prendre vos propres décisions", a-t-il martelé.

Une "nouvelle ère" pour l'OTAN

Alors que le sommet de l'OTAN devait être consacré à la fin définitive de l'intervention militaire en Afghanistan, les États membres sont mis face à un nouveau défi. Dans le Times, le président américain décrit la situation comme un "moment test" pour les États-Unis et l'Europe qui doivent agir contre "l'agression" russe en Ukraine. "L'Ukraine a besoin de plus que des mots", a-t-il martelé. Il exclut tout de même toute intervention militaire.

L'administration américaine répète que la crise ukrainienne et le sommet de Newport peuvent ouvrir une "nouvelle ère" pour l'Alliance, avec un renforcement face à la Russie et un engagement renouvelé des 28 États membres. Les États-Unis, qui supportent 75% des frais de fonctionnement de l'Alliance, attendent notamment que leurs alliés respectent leur engagement d'y consacrer 2% de leur produit national brut.

L'OTAN pourrait ainsi sortir renforcée de ce sommet, avec l'adoption d'un plan de réactivité (RAP) qui permettrait le déploiement de 4.000 hommes en moins de 48 heures, dans n'importe quel endroit du monde. Cette force pourrait être basée dans les États baltes. Les exercices conjoints entre alliés et partenaires, comme l'Ukraine dont l'adhésion est peu probable dans l'immédiat, devraient se multiplier dans l'avenir. Des manœuvres doivent avoir lieu mi-septembre en Ukraine.

L'autre menace de l'État islamique

L'enjeu pour les États-Unis n'est pas seulement de relancer son partenariat avec l'Europe et réaffirmer sa présence, mais aussi de rassembler ses alliés pour faire face aux nouvelles menaces. Le terrorisme de l'État islamique n'est pas à l'ordre du jour du sommet, mais le sujet devrait être au centre des discussions lors du dîner entre chefs d'État le 4 septembre. 

La constitution d'une coalition contre l'État islamique, souhaitée par les États-Unis, devrait également faire l'objet de réunions en marge du sommet, bien que le terrorisme ne soit pas la principale préoccupation de certains participants, plus inquiets de contrer la Russie.

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