Le Royaume-Uni n'aura pas tardé à agir. Quelques heures seulement après le feu vert du Parlement, le Royaume-Uni a effectué ce jeudi 3 décembre ses premières frappes aériennes en Syrie contre les positions de Daesh a affirmé un porte-parole du ministère de la Défense.
Le ministère a dans un premier temps refusé de détailler les cibles visées. Quatre Tornado ont décollé dans la nuit de la base d'Akrotiri à Chypre où la RAF dispose de huit appareils de ce type. Des chasseurs-bombardiers supplémentaires devraient être déployés dans les jours qui viennent, alors que la Grande-Bretagne devient le sixième pays à bombarder l'EI à la fois en Irak et en Syrie.
Partisan de cette extension, David Cameron a déclaré que les députés avaient pris "la bonne décision pour préserver la sécurité du Royaume-Uni" après un vote qui s'est déroulé après plus de dix heures d'un débat passionné. Le Premier ministre britannique avait plaidé pour que le pays prenne ses responsabilités et soutienne ses alliés. En particulier la France, sous le choc des attentats ayant fait 130 morts à Paris le 13 novembre, et qui a elle-même intensifié ses frappes en Syrie depuis. "L'action que nous proposons est légale, nécessaire et c'est la bonne chose à faire pour la sécurité de notre pays", a-t-il martelé.
Le parlement britannique avait une première fois rejeté, en 2013, des frappes aériennes contre le régime de Bachar al-Assad en Syrie, échaudé par les opérations en Afghanistan et en Irak en 2003 lancées sous l'ex Premier ministre travailliste Tony Blair.
Le leader pacifiste du LabourJeremy Corbyn, bien qu'opposé aux frappes, avait décidé de ne pas imposer de consigne de vote pour éviter une rébellion ouverte de ses troupes, dont plus d'un quart a finalement voté pour cette intervention. Il a néanmoins accusé le gouvernement de précipiter le vote. "Étendre les frappes aériennes britanniques ne va probablement pas faire de différence", a-t-il estimé.
Une nouvelle réponse à l'appel à la solidarité des Européens
Élysée
Ces premières frappes ont été saluées par François Hollande ce jeudi matin, qui avait appelé la semaine dernière la Grande-Bretagne à s'impliquer militairement dans la lutte contre Daesh en Syrie. "Après la décision du Conseil des ministres allemand, qui doit être confirmée par le Bundestag demain, c'est une nouvelle réponse à l'appel à la solidarité des Européens qu'il avait lancé le 16 novembre",détaille un communiqué de l'Élysée.
Barack Obama avait salué un peu plus tôt la décision du Parlement. Le président américain dirige la coalition internationale en Syrie et en Irak, qui compte une soixantaine de membres, et qui effectué environ 8.300 raids aériens au-dessus de ces deux pays, dont plus de 80% ont été assurés par les États-Unis.
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