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Russie : la justice doit énoncer les peines de huit manifestants anti-Poutine

Des opposants russes jugés coupables de violences connaîtront ce lundi leurs peines.

La police anti-émeute russe arrête un opposant venu soutenir la chaîne de télévision Dojd, le 8 février à Moscou (illustration).

Crédit : DMITRY SEREBRYAKOV / AFP

La rédaction numérique de RTL & AFP

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La justice russe doit énoncer lundi 24 février les peines de huit opposants jugés coupables de violences lors d'une manifestation contre Vladimir Poutine en mai 2012 et qui risquent de 5 à 6 ans de camp, une affaire dénoncée par l'opposition comme une tentative de répression.

Report mystérieux

Les huit prévenus - Andreï Barabanov, Stepan Zimine, Denis Loutskevitch, Iaroslav Belooussov, Artem Savelov, Sergueï Krivov, Alexandra Doukhanina et Alexeï Polikhovitch - ont été jugés coupables vendredi d'avoir participé à des "troubles massifs" et de "violences envers les forces de l'ordre" lors d'une manifestation le 6 mai 2012.

Mais alors que près d'un millier de personnes, parmi lesquels des opposants renommés comme les deux jeunes femmes du groupe Pussy Riot ou Alexeï Navalny, s'étaient rassemblées devant le tribunal Zamoskvorestki de Moscou en guise de soutien aux prévenus, l'énoncé des peines a été reporté à lundi, sans plus d'explications.

Interpellations

Environ 200 personnes ont été interpellées vendredi pour trouble à l'ordre public lors du rassemblement devant le tribunal. Lors des plaidoiries, le Parquet avait requis entre cinq et six ans de détention selon les personnes. Une trentaine de personnes au total ont été inculpées dans l'"affaire Bolotnaïa", du nom de la place du "marais" au centre de la capitale russe, où avait dégénéré la manifestation du 6 mai 2012 contre l'investiture le lendemain de Vladimir Poutine pour un troisième mandat de président.

Certains l'ont été pour avoir jeté des bouteilles en plastique sur des policiers, d'autres pour avoir renversé des cabines de toilettes publiques ou résisté aux forces de l'ordre. D'après le code pénal russe, la notion de "troubles massifs" signifie "atteinte à l'ordre public par une foule, incendie volontaire, destruction de biens, utilisation d'armes à feu, d'explosifs". Il n'y a cependant eu ni morts ni blessés graves ni coups de feu ou incendie volontaire au cours de cette manifestation.

"Neutraliser les opposants les plus actifs"

Le Parquet affirme que 82 policiers ont été blessés au cours des affrontements dont l'origine reste controversée, l'opposition accusant les forces de l'ordre d'avoir provoqué les manifestants pour justifier un tour de vis contre toute velléité de contestation. Des dizaines de manifestants avaient également été blessés.

L'affaire Bolotnaïa implique également le dirigeant du Front de gauche Sergueï Oudaltsov, qui est, lui, poursuivi pour avoir selon l'accusation, organisé des troubles massifs, un crime passible de 10 ans de camp. Son procès, ainsi que celui d'un de ses proches, Leonid Razvozjaev, s'est ouvert la semaine dernière à Moscou. Le leader du Front de gauche a dénoncé devant le tribunal des accusations "fabriquées de toutes pièces" et visant à "neutraliser les opposants les plus actifs" contre Vladimir Poutine.

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