Il devait prendre la parole. Vladimir Poutine est sorti de sa réserve, ce jeudi 18 décembre, à l'occasion de sa conférence de presse annuelle. Le président russe devait calmer les inquiétudes générées par la crise du rouble, qui vient ponctuer une année marquée par de nombreuses confrontations avec l'Occident, notamment provoquées par le conflit ukrainien.
Selon Vladimir Poutine, la sortie de crise russe est "inévitable" et devrait intervenir dans les deux ans. "Nous allons utiliser les mesures que nous avons employées avec succès en 2008", assure-t-il, sans pour autant donner plus de détails. Certaines dépenses sociales sont menacées malgré le maintien des programmes sociaux.
Plus étonnant, le président russe reconnaît que "les choses auraient pu être faites plus efficacement pour soutenir la stabilité du marché". Vladimir Poutine cherche toutefois à rassurer ses compatriotes : les problèmes économiques de son pays seraient, selon lui, liés "à des facteurs extérieurs" que son gouvernement et la banque centrale sauront gérer.
Le chef d'État ne semble pas décidé à apaiser les tensions actuelles entre son pays et le monde occidental, qu'il qualifie d'"empire qui veut faire marcher au pas ses vassaux". Vladimir Poutine évoque même le retour du Mur de Berlin. "Il s'agit d'un mur virtuel mais il commence déjà à être construit", affirme-t-il.
Le Monde rappelle que le président russe avait déjà tenu de tels propos au cours de son allocution annuelle du 4 décembre dernier. Il accuse notamment les pays d'Occident, qui ont adopté de nouvelles sanctions contre la Russie, de vouloir "freiner les possibilités croissantes" de son pays.
Reste la situation ukrainienne, qui s'enlise au fil des mois. Vladimir Poutine dénonce "le coup d'État mené à Kiev par la force armée", regrettant que les autorités aient "instauré un blocus économique" sur l'est du pays, pro-russe.
Alors qu'une trêve a été signée entre les forces ukrainiennes et les rebelles, rien n'indique qu'une sortie de crise soit en voie d'être trouvée. Vladimir Poutine reste accroché à l'idée selon laquelle "le droit international prévoit le droit des gens à décider eux-mêmes de leur destin", considérant que la place des pro-russes est au côté de la Russie et non de l'Ukraine.
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