Donald Trump a reçu Benjamin Netanyahu à Washington, mercredi 16 février. Ce n'était pas une visite d'État, mais la Première dame était là pour accueillir le Premier ministre israélien et son épouse, à une entrée réservée d'habitude aux grandes occasions. Ce ne sont pas des détails. Ces petits accrocs au protocole, ça compte. Après les embrassades, avant même de se voir dans le Bureau ovale et de discuter des sujets qui les réunissaient, ils ont commencé par une conférence de presse, pour dire que leur rencontre était formidable.
Tout cela n’est pas innocent. Les relations entre Netanyahu et Obama étaient glaciales. Trump voulait montrer que Netanyahu est son ami. Ils se connaissent depuis longtemps. D’ailleurs, le Président américain l'appelle "Bibi". Il le soutient, mais pas tout à fait sans conditions. C'est cela qui rend cette visite intéressante, et qui nous montre comment le président Trump va opérer. Il y a une grande attention portée aux symboles. Et puisqu'il a des liens amicaux, il se permet de parler franchement à son invité. Il souffle le chaud et le froid.
D'un côté, il redit que l’ONU a traité Israël de façon très injuste en condamnant l’état hébreu, juste avant Noël, Obama n’avait pas sorti le veto américain. Il appelle les Palestiniens à se débarrasser de la "haine". Surtout Donald Trump remet en cause la politique qui était celle des États-Unis et des Occidentaux.
La paix, selon lui, ne passera pas forcément par une solution à deux États, même s’il le dit de façon très confuse : "Je regarde, deux États, un État, et j’aimerais ce que les deux camps aimeront. Je peux vivre avec chacune des deux options (...) J’ai pensé un moment que deux États... Écoutez, c’est peut-être le plus simple... Mais honnêtement, si Bibi et les Palestiniens sont contents, je serais content de celle qu’ils préféreront". Tout cela est très confus.
Le froid, c’est que Donald Trump revient sur plusieurs promesses de campagne qu’applaudissait Benjamin Netanyahu. Il n’évoque plus une sortie immédiate de l’accord nucléaire avec l'Iran, même s’il s’engage à ne jamais laisser Téhéran obtenir la bombe. Il n'annonce pas le déménagement de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, même s'il la souhaite.
Il y a aussi plusieurs reprises il se tourne vers le Premier ministre pour lui dire : "Il va falloir faire des compromis, vous le savez ?" Ce qui fait sourire Netanyahu. Mais le Président insiste. Il lui demande de la "retenue" en ne construisant plus de nouvelles implantations. Netanyahu sourit et cite le titre du livre qui a rendu Trump célèbre : c’est "l'art du deal".
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