Prêtres pédophiles : le pape François rencontre des victimes pour la première fois

Dans la lignée de Benoît XVI, le pape François confirme sa volonté de rompre avec la tolérance coupable, longtemps en vigueur dans l'Église, envers les prêtres pédophiles. Le souverain pontife rencontrera pour la première fois au Vatican un groupe de victimes, lundi 7 juillet.

Six victimes seront reçues à la résidence Sainte-Marthe où vit le pape depuis son élection en 2013. Ces six personnes sont originaires d'Allemagne, de Grande Bretagne et d'Irlande, pays le plus touché par le scandale.

Cette rencontre au format très privé, que le pape lui-même avait annoncée fin mai, est très attendue, les associations de victimes s'étonnant qu'elle n'ait pas déjà eu lieu. 

"Messe noire"

Le pape a comparé tout prêtre qui abuse d'un enfant à quelqu'un qui commet le pire sacrilège religieux, "une messe noire". Il a affirmé avec force qu'"on ne joue pas avec les enfants".

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La veille, dimanche, se tiendra une nouvelle réunion de la commission pour la protection des mineurs, constituée par le pape François en mars. L'objectif de la session de dimanche est d'élargir cette commission à des experts du Sud, alors que la pédophilie y est largement ignorée et tabou dans les sociétés et dans l'Église.

On ne joue pas avec les enfants

pape François

Cette commission, destinée à éduquer, prévenir, combattre les dangers pédophiles dans les institutions de l'Église, mais non à agir directement sur les enquêtes, est composée de quatre femmes, dont Marie Collins, victime irlandaise d'un prêtre pédophile.

Le cardinal capucin de Boston, Sean O'Malley, proche du pape, la dirige. En font partie aussi l'ancienne chef du gouvernement polonais Hanna Suchocka, une pédopsychiatre française, une psychiatre britannique, un avocat italien, un théologien argentin, un jésuite allemand psychothérapeute.