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Obama sur Guantanamo : "Il est temps de finir le travail"
Lors de son discours sur l'état de l'Union, le président américain a promis qu'il ne relâcherait pas ses efforts pour fermer la prison.
Promesse de son tout premier mandat, Barack Obama a assuré ce mardi 20 janvier ne pas relâcher ses efforts pour fermer la prison située sur la base américaine de Guantanamo à Cuba.
"Il est temps de finir le travail. Et je ne relâcherai pas mes efforts pour fermer" la prison, a déclaréle président américain lors de son traditionnel discours sur l'état de l'Union au Congrès à Washington.
Encore 122 détenus
Les États-Unis ont accéléré ces dernières semaines les transferts de prisonniers du centre de détention vers des pays tiers. La première libération de 2015 est intervenue la semaine dernière, avec quatre hommes qui sont partis vers le sultanat d'Oman et un cinquième vers l'Estonie. Vingt-huit prisonniers ont été transférés hors de Guantanamo en 2014.
Cent-vingt deux personnes sont encore détenues dans le centre de détention militaire, qui a commencé à accueillir les suspects de terrorisme quatre mois après les attentats du 11 septembre 2001.
Cela n'a aucun sens de dépenser trois millions de dollars par prisonnier pour conserver une prison que le monde condamne et que les terroristes utilisent pour recruter
Barack Obama
"En tant qu'Américains, nous sommes profondément engagés envers la justice --donc cela n'a aucun sens de dépenser trois millions de dollars par prisonnier pour conserver une prison que le monde condamne et que les terroristes utilisent pour recruter", a expliqué Barack Obama.
"Depuis que je suis devenu président, nous avons travaillé de manière responsable pour réduire de moitié la population carcérale de Guantanamo. Il est désormais temps de terminer le travail", a-t-il encore affirmé.
Le transfert impossible des Yéménites
Les efforts du chef d'Etat américain pour fermer le site se sont heurtés au refus catégorique du Congrès républicain de transférer les détenus de Guantanamo sur le sol américain, même pour y être jugés.
Environ la moitié des prisonniers actuels ont obtenu le feu vert pour leur transfert, soit vers leur pays d'origine soit vers un pays tiers. Mais la présence de 83 Yéménites est l'un des plus gros obstacles à la fermeture de Guantanamo, car leur rapatriement est impossible en raison de l'actuelle situation explosive au Yémen.
A son maximum, le centre de détention a compté 680 prisonniers en 2003. La population carcérale pourrait tomber sous la barre des 100 dans les deux mois, avec pour objectif de la diviser par deux d'ici fin 2015.
