Nucléaire iranien : rencontre Zarif-Ashton à Bruxelles

Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a dit avoir eu "de bonnes discussions lundi à Bruxelles avec la responsable de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, ajoutant que Téhéran s'est engagé à trouver un accord sur son programme nucléaire controversé.

L'Iran veut des progrès sur ce dossier, a dit Zarif cité par l'agence de presse Belga, après une rencontre avec son homologue belge Didier Reynders. Après ses entretiens dans la journée avec Catherine Ashton, Zarif a souligné qu'il était "plutôt optimiste" quant à la possibilité que l'Iran et les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne (les 5+1) parviennent à un accord sur ce programme nucléaire avant le délai fixé à novembre.

"L'interprétation d'une impasse dans les négociations n'est pas juste"

Le groupe 5+1 devait reprendre ses négociations avec Téhéran à la mi-septembre en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York. Ils ont conclu un accord intérimaire de six mois renouvelables, entré en application le 20 janvier. 

L'Iran a dénoncé de nouvelles sanctions imposées par les Etats-Unis contre plus de 25 entités et entreprises ainsi que des individus accusés de favoriser le programme nucléaire controversé iranien et de soutenir le "terrorisme". Toutefois, l'un des principaux négociateurs iraniens, Abbas Araghchi, a rejeté l'idée d'une "impasse" dans les négociations, dans une interview au quotidien gouvernemental Iran. "L'interprétation d'une impasse dans les négociations n'est pas juste. Il y a des noeuds et si nous réussissons à défaire ces noeuds le chemin sera ouvert pour un accord final", a déclaré Araghchi.

Araghchi a expliqué que l'Iran demandait que tout accord soit approuvé par le Conseil de sécurité des Nations unies "sous forme d'une résolution" pour permettre la levée des sanctions internationales. "Nous cherchons une solution raisonnable pour garantir les demandes des deux parties. S'il y a des demandes excessives contraires à nos droits, nous ne les accepterons pas. Par conséquent, si dans le temps imparti, on ne parvient pas à un accord, ce ne sera pas la fin du monde. Nous avons la capacité de résister aux sanctions", a-t-il expliqué encore.