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La Turquie dit vouloir ouvrir sa frontière aux réfugiés syriens
Ankara s’apprête à ouvrir ses portes aux dizaines de milliers de Syriens ayant fui l'offensive des troupes de Bachar al-Assad à Alep.
Numéro 4 : Le Président turc Recep Tayyip Erdogan
Crédit : ADEM ALTAN / AFP
La Turquie a annoncé être prête à ouvrir ses frontières aux dizaines de milliers de Syriens qui attendent dans le froid après avoir fui l'offensive des troupes du régime de Damas à Alep, mais Ankara n'a pas précisé quand son poste-frontière d'Oncupinar au sud du pays serait ouvert. Dans l'attente d'une décision du gouvernement turc, la situation humanitaire est de plus en plus désespérée pour les civils, principalement des femmes et des enfants, qui se pressent dans le nord de la Syrie, selon Médecins sans frontière. "Si les Syriens poussés à l'exode sont à nos portes et n'ont pas d'autre choix, nous devons laisser entrer nos frères et nous le ferons", a déclaré samedi 6 février le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Il n'a cependant pas précisé quand les réfugiés pourraient entrer. Le seul point de passage possible au nord d'Alep, via le poste-frontière turc d'Oncupinar, restait fermé dimanche 7 février d'après une journaliste de l'AFP. Côté syrien, à Bab al-Salama et Azaz, les dizaines de milliers de civils patientent dans des conditions très précaires. "C'est un drame, ceux qui n'ont pas pu obtenir une tente dorment sous les oliviers, a témoigné Haitham Hammou, porte-parole du groupe rebelle Jabha Chamiya, Les déplacés ont à peine une ration alimentaire par jour." Le nombre de personnes ayant rejoint ces derniers jours les environs d'Azaz est estimé à plus de 30.000 mais pourrait atteindre 70.000, selon le gouverneur de la province frontalière turque.
