"La France, un exemple à suivre dans la révolution numérique", selon le PDG de Cisco

Le french bashing, c'est fini. Le Premier ministre Manuel Valls et l'Américain John Chambers ont signé un partenariat de poids pour le secteur numérique français. Reçu lundi à Matignon puis à l'Élysée par Manuel Valls et François Hollande, le PDG du groupe Cisco, entreprise américaine à la pointe de l'informatique, ne tarit pas d'éloge sur le couple exécutif et plus largement sur les start-up françaises.

Dans le cadre d'un partenariat avec l'État français, l'entreprise américaine, forte de 74.000 salariés dans le monde et de plus de 2.5 millions d'euros de bénéfices, va investir 100 millions de dollars dans des start-up françaises. 

Un projet pilote "smart city" sera mis en oeuvre dans une ville française et de nouveaux modes d'accès numériques aux services publics seront expérimentés, notamment dans des zones rurales. L'accord s'étend également au renforcement des plateformes de cybersécurité et surtout à la formation de plus de 200.000 personnes sur trois ans.

Au sortir de ses entretiens avec le couple exécutif, John Chambers est revenu sur la genèse de ce partenariat. "Au salon de l'électronique grand public de Las Vegas en janvier les start-up françaises étaient les plus nombreuses, à l'exception des États-Unis", explique-t-il. "Sur 66 start-up françaises, 14 ont remporté un grand prix. Je vois aussi un gouvernement qui comprend l'importance de la révolution numérique. En fait, je pense que la France sera leader dans ce domaine, un exemple à suivre. Et je suis vraiment très confiant".

"La France est de retour"

Le PDG de Cisco voit également quelques similitudes entre la politique du gouvernement français en faveur du numérique et celle menée par un certain Bill Clinton. "Je suis républicain, mais j'aime le démocrate Bill Clinton, il était notre meilleur président. Il a créé 22 millions emplois. Et il a fait quelque chose de très semblable à ce que font votre président et votre Premier ministre. C'est la même manière d'agir, donc je pense que ce sera une réussite. Mais j'ai aussi vu le pays, la société et je suis vraiment confiant dans le futur de votre pays", confie-t-il.

D'une manière générale, John Chambers vante la spécialisation française "dans la grande distribution, l'agroalimentaire, les transports, l'aviation" et salue à ce propos "la vente de Rafales à l'Égypte". "Je voyage avec un Falcon 7X de Dassault. Vos ingénieurs sont incroyables", assure-t-il, se disant "honoré d'être le premier des grands chefs d'entreprise à faire cet investissement de 100 millions d'euros en France. Un pari". Et de conclure : "Mes collègues en Allemagne, en Grande-Bretagne et aux États-Unis me regardent et me disent 'Wow". Je leur répond que nous parions sur votre gouvernement, vos chefs d'entreprise et votre société. Oui, la France est de retour".

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