La France n'est pas la seule à frauder au Bac

Les petits Français sont loin d'être les seuls à frauder au baccalauréat. L'énoncé d'un sujet a été filmé "à l'aide d'un smartphone dissimulé et mis en ligne sur Facebook" pendant l'examen, a reconnu un inspecteur algérien de l'Éducation nationale à la radio, en annonçant l'ouverture d'une enquête pour identifier les auteurs de la fraude.

Selon l'inspecteur interrogé par la Radio Chaîne 3, les candidats doivent déposer leur téléphone avant d'entrer en salle d'examen, mais "la fouille n'est pas systématique" car "cela prendrait deux ou trois heures pour fouiller les 600 ou 700 candidats affectés à chaque centre". En Algérie, l’épreuve du Bac a mobilisé 163.000 surveillants pour 850.000 candidats, soit un peu moins d’un surveillant pour cinq élèves. 

En Chine, le plus grand examen du monde

Les proportions sont autre en Chine où plus de neuf millions d'étudiants passent le "gaokao", sésame indispensable pour poursuivre des études universitaires. Le ministère chinois de l’Éducation a promis de concentrer ses efforts répressifs en ciblant les moyens de communication sans fil et les réseaux criminels qui proposent aux candidats faibles de se faire remplacer par quelqu'un planchant sous leur identité. La province du Henan a même fait appel à un drone capable de repérer d'éventuelles communications suspectes des candidats. 

En France, plus d'un tiers des fraudes au baccalauréat sont liées aux nouvelles technologies juste devant les bonnes vieilles antisèches. Le jeu n'en vaut pas forcément la chandelle puisque tout tricheur s'expose à l'interdiction de passer un concours public ou un examen pendant cinq ans.