L'Union européenne va solliciter la Turquie et soutenir la Grèce pour que ces deux pays l'aident à régler la crise migratoire, avec la volonté de fermer définitivement "la route des Balkans", lundi 7 mars lors d'un sommet à Bruxelles. "Le flux des migrants irréguliers le long des Balkans occidentaux arrive à son terme. Cette route est désormais fermée", est-il écrit dans le projet de déclaration finale de ce sommet extraordinaire de l'UE.
Les 28 dirigeants européens déjeuneront d'abord avec le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, au moment où l'arrivée de 1.25 million de demandeurs d'asile divise comme jamais le bloc européen. Ce nouveau sommet survient dans un climat de frictions récurrentes entre l'UE et la Turquie, candidate de longue date à l'adhésion, les Européens s'inquiétant de la répression contre les médias critiques du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan. Ahmet Davutoglu est arrivé à Bruxelles dimanche 6 mars dans la soirée pour "préparer le sommet" à huis clos avec la chancelière allemande Angela Merkel.
On peut réduire le flux par des retours à grande échelle de tous les migrants
Donald Tusk, président du Conseil européen
Avant son départ d'Istanbul, il a affirmé que son pays avait fait des "pas importants" pour respecter sa part du "plan d'action" conclu en novembre avec l'UE afin de stopper les migrants quittant par milliers la côte anatolienne à destination des îles grecques. Au moins 25 migrants, dont dix enfants, ont encore péri dimanche 6 mars dans un naufrage au large de la Turquie. Après une récente tournée dans les Balkans, en Grèce et en Turquie, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a cru déceler "un consensus européen (...) autour d'une stratégie globale, qui, si elle est mise en œuvre de façon loyale, peut aider à endiguer les flux" migratoires.
Sa solution : appliquer à la lettre les règles de libre circulation de l'espace Schengen, en ne laissant entrer en Grèce que les seuls demandeurs d'asile. Ce qui doit permettre de lever d'ici à fin 2016 les contrôles frontaliers mis en place unilatéralement à l'intérieur de l'UE, puis d'expulser tous les "migrants économiques" vers la Turquie qui les renverra à son tour vers leur pays d'origine. Ankara devrait ainsi s'engager à accepter au 1er juin des "réadmissions" en Turquie de migrants en situation irrégulière venant des îles grecques.
"On peut réduire le flux par des retours à grande échelle et rapides de tous les migrants" déboutés de leur demande d'asile, veut croire Donald Tusk. Un des objectifs de sommet, selon un projet de déclaration finale, est de "fermer dans les jours qui viennent la route des Balkans", par laquelle des migrants rallient l'Allemagne et la Scandinavie, a confirmé un diplomate européen. Les Européens veulent aussi que la Turquie renforce la lutte contre les passeurs, avec l'aide de navires de l'Otan en mer Égée.
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