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L'UE attend la liste des réformes de la Grèce

Après des allers-retours entre Bruxelles et Athènes lundi, la liste de réformes grecques devait être envoyée à l'UE ce mardi.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, le 18 février 2015, doit rendre ce mardi sa liste de réformes à l'UE our obtenir une extension de quatre mois du finamcement de la Grèce.
Crédit : LOUISA GOULIAMAKI / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Promise pour lundi, la liste des réformes grecques pour obtenir une extension de quatre mois du financement du pays sera finalement envoyée ce mardi matin 24 février à Bruxelles a indiqué une source gouvernementale grecque. Après avoir fait des allers-retours entre Bruxelles et Athènes toute la journée, le catalogue des propositions a finalement été validé lundi soir, le gouvernement grec publiant une liste qualifiée de "définitive".

Toute la journée, la Grèce a reçu des "conseils" pour que ses propositions satisfassent les pays les plus exigeants, Allemagne et Espagne en tête, afin d'éviter un retour du spectre d'une sortie de la Grèce de l'euro. Le léger retard, a assuré la même source, n'empêchera pas la tenue mardi après-midi d'une conférence téléphonique entre les ministres des Finances de l'Eurogroupe pour examiner le détail des propositions grecques dont dépend la validation du prolongement de l'aide financière au pays.

Mais les trois institutions créancières de la Grèce (UE, BCE, FMI, ndlr) devront donner "un avis positif" sur les propositions pour que se tienne la conférence téléphonique, selon une source européenne proche des discussions.

Des mesures satisfaisantes et d'autres plus risquées

Cette dernière liste de mesure comprend des mesures de nature à satisfaire les créanciers, mais aussi d'autres plus risquées, issues directement du programme électoral de Syriza, le parti de gauche radicale parvenu au pouvoir le 25 janvier. Parmi celles-ci figurent le blocage des saisies de la résidence principale et des mesures incitatives au paiement des arriérés d'impôts et d'emprunts bancaires passant par un effacement d'une partie des sommes dues.

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Le volet structurel est plus consensuel avec un système fiscal "juste", la lutte contre l'évasion fiscale, la corruption, la contrebande d'essence et de cigarettes -- qui devrait rapporter 2,3 milliards d'euros par an - et la "réorganisation de la fonction publique" pour diminuer la bureaucratie. La présentation de cette liste, et sa validation par les partenaires de l'Eurogroupe, sont les conditions pour obtenir la prolongation jusqu'à fin juin de l'aide de l'UE à la Grèce, le programme actuel expirant le 28 février.

"Aucune raison que la prolongation d'aide ne soit pas validée

Le porte-parole du ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, Martin Jäger, a dit lundi ne voir "aucune raison" que la prolongation de l'aide ne soit pas validée cette semaine par le Bundestag si Athènes présentait une liste "cohérente et plausible" de réformes. La chambre basse du parlement allemand doit, comme d'autres parlements nationaux dans l'UE, valider cette prolongation.

La liste publiée lundi soir ne mentionne pas l'élévation graduelle du salaire minimum de 580 à 750 euros prévue par Syriza, mal vue à Bruxelles. Si Athènes passe à l'acte, "il y aura six pays en Europe qui auront un salaire minimum inférieur", entre autres la Slovaquie et l'Espagne, tout en devant continuer à soutenir Athènes financièrement, a fait remarquer dans une interview lundi le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

Critiques internes

Cependant le gouvernement d'Alexis Tsipras doit aussi se garder sur sa gauche. Ainsi le vétéran de Syriza et eurodéputé Manolis Glezos, 92 ans, a vertement critiqué les concessions faites à la zone euro. Il s'est "excusé auprès du peuple grec d'avoir participé à cette illusion".

Pour le chef du gouvernement grec la marge de manœuvre est très étroite car il s'est engagé à ne pas faire déraper les finances publiques. "C'est logique qu'il y ait des mesures dans la philosophie ce de que souhaite Syriza", mais "ils doivent tenir compte aussi de l'équilibre budgétaire", a résumé le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.

Outre l'examen de passage mardi, la mise en œuvre des réformes fera l'objet d'une évaluation en avril et la zone euro ne devrait pas, d'ici là, débourser 7,2 milliards d'euros restant dans le programme d'aide, alors qu'Athènes doit faire face à des échéances vis-à-vis de ses créanciers dès mars. L'incertitude entourant la suite des événements risque en outre de peser sur l'activité économique, selon les analystes d'IHS Global Insight. Ils anticipent un déclin du Produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre, c'est-à-dire un retour en récession alors que la Grèce venait de sortir la tête hors de l'eau en 2014 après six années de dépression.

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