Il avait dit craindre pour sa vie il y a quelques mois, ce mardi 10 juin 2014, l'imam Mohamed Idris a été assassiné devant sa maison, a annoncé le préfet du département, Nelson Marwa.
Figure influente de l'islam modéré et adversaire déclaré du radicalisme et du jihadisme, cheikh Mohamed Idris, a été tué par balles tôt mardi à Mombasa, deuxième ville du Kenya. L'assassinat n'a pas été revendiqué. Président du Conseil des imams et prédicateurs du Kenya (CIPK), ONG musulmane prônant le dialogue interreligieux et avec les autorités kényanes, cheikh Mohamed Idris officiait traditionnellement à la mosquée Sakina de Mombasa, dont des musulmans radicaux ont récemment pris le contrôle.
La mosquée Sakina est située à proximité de la controversée mosquée Musa, haut-lieu du radicalisme musulman au Kenya, que les autorités kényanes accusent d'être un relais des islamistes somaliens shebab ainsi qu'un centre de propagande et de recrutement pour la "guerre sainte" en Somalie, où l'armée kényane combat les shebab depuis octobre 2011.
Je suis sorti et je l'ai vu à terre
Mohamed Said, un proche
"Je lui ai ouvert la porte et j'ai entendu deux coups de feu dès qu'il est sorti de la maison. Je suis sorti et l'ai vu à terre. Les assassins l'avaient certainement attendu" à l'extérieur, a expliqué à la presse Mohamed Said, un de ses proches, en parlant de l'imam assassiné.
Cheikh Mohamed Idris avait dit craindre pour sa vie après avoir été attaqué en novembre dernier à la mosquée Sakina par un groupe d'une centaine de jeunes musulmans radicaux qui avaient fini par prendre en avril le contrôle de cette mosquée.
Plusieurs prédicateurs musulmans ont été assassinés ces dernières années sur la côte kényane, majoritairement musulmane dans un pays qui se dit à 80% chrétien selon le recensement le plus récent.
Plusieurs hautes figures de l'islam radical ont notamment été abattues depuis deux ans, parmi lesquels l'imam Aboud Rogo Mohamed, principal prédicateur musulman de la mosquée Musa en août 2012, puis son successeur Ibrahim Ismail en octobre 2013 et, enfin, en avril 2014, Abubaker Shariff Ahmed, alias "Makaburi", figure de la mosquée radicale et prosélyte du "jihad".
Leurs partisans accusent les forces de sécurité kényanes d'être derrière ces assassinats, qualifiées "d'exécutions extra-judiciaires".
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