Irak : l'Iran refuse "toute intervention militaire étrangère"

Si Hassan Rohani n'avait pas exclu une coopération avec les États-Unis contre les jihadistes en Irak, le ministère iranien des Affaires étrangères semble lui beaucoup moins enclin à l'idée d'une intervention militaire étrangère en Irak : "L'Irak a la capacité et la préparation nécessaire pour lutter contre le terrorisme et l'extrémisme. Toute action qui compliquerait la situation en Irak n'est pas dans l'intérêt de ce pays et de la région", a déclaré ce dimanche la porte-parole des Affaires étrangères Marzieh Afkham. Selon elle, "le peuple et le gouvernement irakien (...) pourront neutraliser ce complot".

Les forces irakiennes préparent une contre-offensive et ont renforcé leur défense de Bagdad après l'offensive éclair menée par les jihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), qui ont pris la deuxième ville d'Irak, Mossoul, et sa province Ninive (nord), Tikrit et d'autres régions de la province de Salaheddine, ainsi que des secteurs des provinces de Diyala (est) et de Kirkouk (nord).

La présence de troupes démentie

Téhéran s'est dit prêt à aider Bagdad pour lutter contre l'offensive jihadiste en cours mais sans intervenir au sol, et les autorités iraniennes ont démenti à plusieurs reprises des informations de presse rapportant la présence de troupes iraniennes en Irak.

Face à la situation, les États-Unis ont déployé le porte-avions USS George H.W. Bush dans le Golfe afin de "disposer de plus de flexibilité si une opération militaire américaine devait être déclenchée pour protéger des vies américaines, des citoyens ou nos intérêts en Irak", selon le Pentagone.