Irak : des dizaines de milliers de réfugiés en exil sur la route

Les forces jihadistes de l'État islamiques continuent leur avancée en Irak. Falluja, près de Bagdad, est entre leur main, tout comme Mossoul, la plus grande ville chrétienne d'Irak. 
Les monts du Sinjar, où vit une nombreuse minorité yazidi, est la proie des combats entre les forces kurdes d'Irak, Syrie et Turquie, et l'État islamique.

Dans les villes qu'il contrôle, l'État islamique impose sa vision de la charia et sa lecture du Coran. À Mossoul, les chrétiens ont eu le choix entre se convertir, payer une lourde taxe ou partir en abandonnant toutes leurs possessions, sans compter les violences exercées à leur encontre. Adeptes d'un Islam mêlé de syncrétisme et de zoroastrisme, les yazidis, "mécréants" aux yeux des islamistes, n'ont droit qu'à la mort. À Sinjar, pris par l'État islamique, 500 d'entre eux auraient été massacrés, et même enterrés vivants, selon le ministre irakien des Droits de l'Homme.

Des dizaines de milliers de déplacés ont pris la route de l'exil, abandonnant tout derrière eux. La Croix Rouge a recensé au moins 150.000 réfugiés et déplacés, des chrétiens, des yazidis mais aussi des musulmans. 20.000 yazidis seraient encore coincés dans les montagnes du Sinjar, encerclés par les jihadistes. Hommes, femmes et enfants tentent de rejoindre le Kurdistan irakien ou les zones de Syrie et de Turquie contrôlées par les Kurdes. Les peshmergas, combattants kurdes, semblent actuellement les seuls capables de les protéger. Mais la province ne peut faire face seule à l'afflux de réfugiés, et les pénuries guettent.