Gaza, "une ville fantôme", selon le coordinateur de Médecins sans frontières

TÉMOIGNAGE – Nicolas Palarus, le coordinateur de Médecins sans frontières à Gaza, revient sur le drame humanitaire qui se joue sur place.

Des Palestiniens pleurent la mort de leurs proches à Gaza, en juillet 2014.

Crédit : MAHMUD HAMS / AFP

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

En deux semaines, les bombardements israéliens sur la bande de Gaza ont déjà fait plus de 570 morts. Plus d'une trentaine de personnes ont été tuées sous les bombes ce lundi 21 juillet. Un hôpital du centre de la bande de Gaza a encore été bombardé, faisant quatre morts et 70 blessés.

Sur place, les conditions sont "catastrophiques", rapporte au micro de RTL, Nicolas Palarus, coordinateur de Médecins sans frontières.

Un amas de blessés et de morts

"La situation est très difficile et très stressante pour tout le monde", raconte-t-il, décrivant dans sa clinique "un amas de blessés, de morts, pour la plupart des civils, des femmes et des enfants;"

"Il y a beaucoup de déplacés, les gens qui quittent les zones de combats pour aller se réfugier dans les écoles des Nations Unies", ajoute-t-il.

Il décrit une atmosphère est "très lourde", où "tout le monde a peur de bouger". "Même le fait de rester dans la maison peut être un danger", souligne-t-il.

Les déplacements humanitaires impossibles

"En tant qu'organisation humanitaire, on aurait besoin de bouger avec nos ambulances, ce qui est absolument impossible vu le nombre de bombardement sur Gaza city et autour de Gaza", explique Nicolas Palarus.

Son personnel ne peut même pas venir travailler, tandis que certains se réfugient dans sa clinique. "Gaza est une ville fantôme", déplore le coordinateur de Médecins sans frontières.