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Gaza : Fabius plaide à nouveau pour un cessez-le-feu
"Il faut que la riposte soit proportionnée", a estimé Laurent Fabius, jugeant inacceptable le bilan de 600 morts palestiniens à Gaza dans l'offensive israélienne.
Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, le 14 avril 2014.
Crédit : AFP PHOTO / GEORGES GOBET
Laurent Fabius a déclaré ce mardi 22 juillet que la riposte israélienne devait être "proportionnée" et que le bilan palestinien était inacceptable. "Il n'était pas acceptable qu'un pays (Israël) soit menacé par des roquettes, en revanche il faut que la riposte soit proportionnée. 600 morts, c'est évidemment quelque chose qu'on ne peut pas accepter", a déclaré le chef de la diplomatie française sur TF1.
Il s'agit d'une première critique française explicite de la stratégie israélienne. François Hollande a été accusé par la gauche de mener une diplomatie trop pro-israélienne depuis le début de l'offensive israélienne à Gaza.
"L'exigence absolue c'est le cessez-le-feu. Il faut absolument que les massacres et les attaques cessent immédiatement", a poursuivi le ministre.
620 morts palestiniens et 29 morts israéliens
Le conflit entre Israël et les combattants islamistes de Gaza a fait 620 morts palestiniens et 29 morts israéliens en quinze jours et se poursuivait sans relâche ce mardi malgré l'appel ferme du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à "arrêter de combattre".
L'objectif affiché d'Israël est de désarmer le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle l'enclave palestinienne, faire cesser ses tirs de roquettes, détruire ses tunnels et arrêter les "infiltrations" en Israël des combattants islamistes. Le Hamas, lui, réclame la levée du blocus israélien de Gaza, en place depuis 2006, la libération de prisonniers et l'ouverture de la frontière avec l'Egypte.
Interrogé par ailleurs sur l'opportunité d'interdire les manifestations pro-palestiniennes en France, Laurent Fabius a rappelé que "la règle, c'est qu'on peut manifester (...) Il est normal qu'on soit ému, même indigné -je le suis- par ce qui se passe là-bas. Mais en même temps il ne faut pas que ces manifestations dégénèrent en violences. Dans plusieurs cas elles ont été acceptées, dans d'autres elles ont été interdites".
