Au lendemain de frappes russes en Syrie, le président François Hollande reçoit ce vendredi 2 octobre à Paris son homologue Vladimir Poutine. Alors que la Russie propose de coopérer dans la lutte contre Daesh, les Occidentaux soupçonnent au contraire Moscou de voler au secours du président Bachar al-Assad sous couvert de combattre le "terrorisme".
Cet entretien intervient alors que Paris, tout comme Washington, estime que les premières frappes russes en Syrie n'ont pas visé le groupe jihadiste. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius affirmait dans la nuit de jeudi que selon ses informations, des résistants auraient été bombardés. Selon le chef de l'opposition syrienne en exil Khaled Khoja, les frappes de Homs ont tué 36 civils "innocents" dans "des zones qui ont combattu" l'État islamique. "C'est Daesh qu'il faut viser et pas d'autres", a ainsi réclamé le président Hollande.
Balayant les critiques, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a réaffirmé à l'ONU que les frappes visaient "l'EI, Al-Nosra et d'autres groupes terroristes", comme, selon lui, les frappes de la coalition internationale. Le secrétaire d'État américain John Kerry, également à New York, a annoncé d'autres discussions militaires russo-américaines "dans les prochains jours" afin d'éviter un incident dans l'espace aérien de Syrien.
Après sa rencontre avec François Hollande, Vladimir Poutine doit s'entretenir également à l'Élysée avec la chancelière allemande Angela Merkel. De l'aveu même de l'entourage de François Hollande, "il va de soi" que le conflit syrien viendra "influencer le climat" du sommet de vendredi prévu de longue date sur le conflit ukrainien, même si la Syrie et l'Ukraine sont deux sujets qui doivent être dissociés. Les trois dirigeants vont tenter de relancer les accords de paix en Ukraine, qui peinent à se concrétiser et semblent éclipsés par les grandes manœuvres autour de la Syrie.
Les accords de Minsk 2, arrachés par la médiation franco-allemande en février, prévoient des étapes majeures de désescalade dans l'Est séparatiste d'ici à la fin de l'année qui tardent à prendre forme. Les Occidentaux accusent Moscou de soutenir en armes et munitions les séparatistes et d'avoir déployé des forces régulières dans l'Est rebelle où le conflit a fait plus de 8.000 morts depuis avril 2014. La Russie a toujours nié toute implication.
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