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États-Unis : à quoi ressemblera la guerre contre l'Etat islamique ?

Après le discours de Barack Obama, les contours d'une guerre contre l'État islamique se dessinent.

Le drapeau de l'Etat Islamique, le 23 août 2013. (archives)

Crédit : - / YOUTUBE / AFP

La rédaction numérique de RTL & AFP

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La promesse du président américain Barack Obama de "détruire" les jihadistes de l'État islamique en Syrie et en Irak implique l'extension des frappes aériennes déjà en cours et l'envoi de conseillers militaires supplémentaires.
En l'absence de forces rebelles syriennes capables d'exploiter à leur avantage les frappes aériennes, celles-ci devraient être plus limitées qu'en Irak, où l'armée irakienne et les forces kurdes combattent les jihadistes.
Les frappes se concentreraient dans l'Est de la Syrie, selon des experts et anciens responsables américains, en se basant sur le modèle des frappes menées contre des cibles liées à Al-Qaïda au Pakistan, au Yémen et en Somalie.

Un renforcement des capacités de renseignement sur le terrain

Reste à savoir si Barack Obama utilisera uniquement des drones pour lancer ces frappes, où s'il prendra le risque d'envoyer des avions de combat et des bombardiers, exposant les pilotes qui pourraient se retrouver, en cas de problème, en plein territoire contrôlé par l'EI ou par le régime du président syrien, Bachar al-Assad.
La destruction de cibles nombreuses en Syrie sera difficile sans un renforcement des capacités de renseignement sur le terrain, afin d'obtenir une image précise des événements.
La campagne de bombardements débutée le 8 août est restée limitée, avec quelques frappes par jour (un peu plus de 150 en un mois), contrairement à des conflits précédents où l'armée américaine pouvait procéder à des centaines de raids quotidiens.
Pour passer à la vitesse supérieure, les États-Unis devraient recevoir l'appui des Français, voire des Britanniques.

La question des pistes d'atterrissage

Mais les Américains auront surtout besoin de plus de pistes d'atterrissage dans la région. Jusqu'à présent, les aéronefs américains utilisaient la base al-Dhafra aux Emirats arabes unis, la base Ali al-Salem au Koweït et la base al-Udeid au Qatar, où se trouve aussi un centre de commandement aérien américain.
La Turquie n'a pas dit si elle permettrait aux Américains d'utiliser la base d'Incirlik pour des missions de combat, ce qu'elle refuse pour l'instant de peur de mettre en danger la vie des 49 otages turcs de l'EI.
Le porte-avions USS George H. W. Bush est aussi utilisé par des avions de chasse.

475 militaires supplémentaires envoyés en Irak

Les Américains ont déjà envoyé près de 300 conseillers militaires auprès de l'armée irakienne, qui avait été mise en déroute par l'offensive fulgurante des jihadistes. Un contingent de 475 militaires supplémentaires sera envoyé auprès des Irakiens et des Kurdes, pour les former mais aussi dans des missions de renseignement. Ils peuvent aussi s'attendre à plus d'armes et plus de formateurs militaires, de la part des Etats-Unis mais aussi des autres partenaires de la coalition.
En Syrie, former et équiper les rebelles modérés est une priorité, mais les responsables américains admettent que la mise au niveau pourrait prendre des années, étant donnée la myriade de groupes rebelles sur le terrain. Les groupes modérés ont subi d'importantes pertes face aux jihadistes et aux forces du régime.
L'intensification de la campagne aérienne impliquera l'envoi de petites équipes de forces spéciales, et vraisemblablement d'agents de la CIA, pour guider les bombardements et assister les forces irakiennes et kurdes au niveau tactique.
"Pour étendre la campagne aérienne en Irak, il est probable qu'on verra l'envoi d'un petit nombre de militaires supplémentaires pour aider à repérer et à marquer ces cibles", dit le général à la retraite David Barno, expert au Center for a New American Security, un centre de réflexion.
Des soldats "conventionnels" pourraient aussi être requis pour assurer un soutien logistique ou autre, en Irak ou dans les bases de la région. Environ 35.000 soldats américains sont basés aujourd'hui au Moyen-Orient.

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