À Kobané, troisième ville kurde de Syrie à la frontière turque, les combattants kurdes résistent toujours, aidés par les frappes de la coalition internationale, un mois après le début de l'offensive de l'État islamique.
Le sort de cette ville reste totalement incertain après 30 jours de combats acharnés. Les jihadistes y ont pénétré jusqu'au centre et occupé jusqu'à la moitié de la ville, mais les combattants kurdes semblent avoir regagné du terrain cette semaine grâce à l'intensification des bombardements aériens.
Les combattants de la principale milice armée kurde de Syrie, ont ainsi "progressé dans l'est et dans le sud-est de la ville", a indiqué un responsable kurde local, Idriss Nassen, ce jeudi 16 octobre.
Les États-Unis ont annoncé avoir bombardé les positions de l'EI dans et autour de Kobané à dix-huit reprises mardi et mercredi, provoquant la mort de "plusieurs centaines" de ses combattants. Mais "Kobané pourrait encore tomber", a mis en garde le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.
Kobané pourrait encore tomber.
Porte-parole du Pentagone
Le coordonnateur de la coalition, le général américain à la retraite John Allen, a également averti que l'option militaire et les raids aériens ne suffiraient pas pour terrasser Daesh. Les frappes à elles seules ne produisent "ni gagnants, ni perdants", selon lui.
En un mois, "la bataille de Kobané" a provoqué la mort de 662 personnes, selon un décompte de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui ne prend cependant pas en compte les victimes des frappes aériennes.
L'EI y a perdu 374 combattants, la milice kurde YPG (Unités de protection du peuple) 258, tandis que dix autres combattants Kurdes et vingt civils ont été tués au cours des combats.
La bataille a débuté le 16 septembre lorsque l'EI, qui a proclamé un "califat" sur les vastes régions qu'il contrôle à cheval sur la Syrie et l'Irak, a lancé une offensive pour conquérir Kobané.
Si les Etats-Unis considèrent avant tout Kobané comme une opération "humanitaire" et non "stratégique", ils se montrent davantage préoccupés par l'évolution en Irak. "L'urgence en Irak est clairement en ce moment notre principale préoccupation", a affirmé le général Allen, en évoquant la situation militaire mais aussi les problèmes politiques à Bagdad.
Il a reconnu qu'"évidemment, l'EI avait réalisé des avancées importantes en Irak", dans la province occidentale d'Al-Anbar que les jihadistes sunnites tentent de contrôler complètement.
L'armée irakienne, épaulée par des tribus, a cependant réussi mercredi à repousser un assaut de l'EI contre Ramadi, chef-lieu d'Al-Anbar. Les avions de coalition continuent à mener des raids quotidiens qui visent des positions de l'EI dans le centre du pays, selon le Pentagone.
Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a par ailleurs rejeté mercredi l'appel de la France à ouvrir plus largement le passage à la frontière avec le nord de la Syrie. Il a insisté sur le fait que seuls les Syriens étaient autorisés à "repartir pour rejoindre la lutte" pour Kobané. "Nous ne laissons pas les citoyens turcs entrer en Syrie parce que nous ne voulons pas qu'ils prennent part au conflit syrien", a-t-il justifié.
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