En juin 2016, Bernard Barbier ancien directeur technique de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), les services secrets français, donnait une conférence devant les élèves de l'école d'ingénieurs Centrale-Supélec. Une conférence disponible sur Youtube, mais passée jusqu'ici inaperçue et au cours de laquelle, il a fait plusieurs révélations sur des affaires de cyberespionnages.
Et parmi les confessions de cette vidéo repérée par Le Monde, on trouve notamment une confirmation : ce sont bien les États-Unis qui étaient derrière la cyberattaque de l'Élysée en mai 2012 : "Le responsable de la sécurité informatique de l'Élysée nous a demandé de l'aide. On a vu qu'il y avait un malware [un logiciel malveillant]" raconte Bernard Barbier. Un logiciel malveillant qui avait tenté, via un compte Facebook, de pirater les ordinateurs des collaborateurs de l'Élysée à des fins d'espionnage.
Avec les moyens d'analyse des métadonnées dont la DGSE dispose à l'époque, "on a pu remontrer la signature du malware", explique Bernard Barbier. "J'en ai conclu, compte tenu de la complexité du malware que cela ne pouvait être que les États-Unis." Après la passation de pouvoirs entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, Bernard Barbier est chargé d'aller "engueuler" les dirigeants de la NSA.
Un épisode de sa carrière dont Bernard Barbier se rappelle avec plaisir : "À la fin de la réunion, Keith Alexander [directeur de la NSA] n’était pas content. Alors que nous étions dans le bus, il me dit qu’il était déçu, car il ne pensait pas qu'on les détecterait. Et il ajoute : 'Vous êtes quand même bons.'"
Une révélation que Bernard Barbier décrit comme un "choc", "les grands alliés, on ne les espionnait pas". Et pourtant, l'ex-directeur de la DGSE en a aussi profité pour confirmer que les Français avaient espionné le Canada. Une vaste opération d'espionnage informatique initiée en 2009, les Canadiens avaient alors "retrouvé le programmeur qui avait surnommé son malware Babar et avait signé Titi. Ils en ont conclu qu’il était français. Et effectivement, c’était un Français."
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