EN IMAGES - Cologne : 1.700 manifestants d'extrême droite ont affronté les forces de l'ordre à Cologne

En Allemagne, Angela Merkel change de ton. Neuf jours après les violences de Cologne contre des femmes notamment dans la nuit de la Saint-Sylvestre, la chancelière s'est prononcée en faveur d'un très net durcissement des règles d'expulsion concernant les demandeurs d'asile condamnés par la justice. Selon la police allemande, il y aurait 22 réfugiés parmi les 32 suspects arrêtés. Le nombre de plaintes a considérablement augmenté. Il s'élève ce soir à 379 dont 40% à caractère sexuel, contre 170 dans le précédent pointage officiel. 

La déclaration d'Angela Merkel intervient alors qu'à Cologne, les populistes du mouvement Pegida se sont encore confrontés aux forces de l'ordre samedi 9 janvier. La situation s'est tendue. Il y a eu des jets de bouteilles et de pétards sur la police de la part des manifestants d'extrême-droite. Celle-ci a répondu avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes et a donc fini par dissoudre la manifestation du mouvement Pegida.

Expulser un réfugié dès qu'il est condamné à du sursis

Selon la police de Cologne, il y avait environ 1.700 manifestants, dont la moitié de hooligans prêts à en découdre. Quatre personnes, trois policiers et un journaliste, ont été légèrement blessés mais les incidents ont été brefs. Un peu plus tôt dans la matinée, environ 1.300 contre-manifestants se sont rassemblés, eux devant la cathédrale. 

Ces événements de Cologne ont nettement durci le discours politique en Allemagne. Angela Merkel demande par exemple à ce que l'on puisse expulser un réfugié délinquant même s'il n'est condamné qu'à une peine avec sursis. Ce qui impliquerait de changer la loi. Le patron du SPD, le social-démocrate Sigmar Gabriel, a déclaré qu'il fallait renvoyer les réfugiés condamnés dans leur pays d'origine parce qu'il n'y avait pas de raison que le contribuable allemand payent pour leur séjour en prison en Allemagne.