Le président français François Hollande et la chancelière Angela Merkel étaient attendus vendredi 6 février au Kremlin pour tenter de convaincre le président russe Vladimir Poutine d'accepter le nouveau plan de paix qu'ils ont défini dans l'urgence face à l'intensification des combats dans l'est de l'Ukraine.
Pierre Lorrain, historien spécialiste de la Russie et des anciens pays soviétiques, évoque les répercussions sur notre quotidien de ce conflit aux portes de l'Europe qui a fait plus de 5.300 morts en dix mois.
La première concerne l'embargo sur les produits agricoles imposé par Moscou. "La situation s'est stabilisée", constate-t-il. Il note que cela a eu de graves répercussions pour certaines filières, notamment dans le porc, dont les prix ont chuté à cause de l'apport de nouveaux.
"Les Russes ont également souffert pendant quelques mois de ce manque soudain de denrées agricoles, mais d'autres producteurs ont pris le relais : la Chine, la Biélorussie et les pays d'Amérique latine", poursuit-il.
Concernant le gaz, Pierre Lorrain que "s'il peut y avoir des répercussions sur l'approvisionnement, cela ne se produit pas pour le moment". La raison : "La situation de l'Ukraine est telle qu'elle est sous le regard, aujourd'hui, du monde entier".
Autrefois, quand les Ukrainiens ne payaient pas leur gaz, Moscou coupait le robinet. La Russie était cependant obligée de maintenir le flux du gaz pour les pays européens.
D'ici 2018, Moscou ne devrait plus faire passer le gaz à destination de l'Europe par l'Ukraine
Pierre Lorrain, historien
"Les robinets de gaz sont les mêmes, ce qui incitait traditionnellement les Ukrainiens, lorsqu'on leur coupait le gaz, à siphonner le gaz qui était destiné à l'Europe. Aujourd'hui ils ne le font pas parce que tous les regards sont braqués sur eux", poursuit l'historien, qui précise qu'il n'y a "actuellement aucune menace sur l'approvisionnement gazier".
Pierre Lorrain rappelle que les Russes envisagent d'ici 2018 de ne plus faire passer le gaz à destination de l'Europe par l'Ukraine. D'autres gazoducs doivent être construits, notamment un qui va traverser la Turquie. "C'est par là que nous seront approvisionnés. À charge pour nous de construire les terminaux de réception en Grèce qui nous permettront de bénéficier toujours du gaz russe".
Concernant le pétrole, la France est "affectée bien entendu, mais d'un point de vue tout à fait positif puisque les prix sont à la baisse et qu'il y a un surplus considérable de production".
Pour lui, c'est "un avantage considérable pour notre économie".
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