C'est un référendum pour ou anti-Trump, un an après son élection. Et ce ne sont pas les journalistes qui le disent, mais bien ceux qui le soutiennent, et que j'ai rencontré pour l'ultime réunion publique de son candidat Roy Moore. Cela se passait dans une grange au milieu des champs. Un grand drapeau américain était déployé. Celui que tout le monde était venu voir, ce n'est pas tellement ce Roy Moore, mais Steve Bannon, qui était le directeur de campagne de Donald Trump, puis son principal conseiller à la Maison Blanche jusqu'à l'été dernier.
C'est lui qui a théorisé ce qu'il appelle le "nationalisme économique" et le "populisme", la "révolution" trumpiste contre les élites. Tout cela, ce sont ses expressions. Et comme il nous le disait, en nous pointant du doigt - car il accuse la presse de vouloir affaiblir le Président -, cette élection dans l'Alabama doit être un "coupe-feu" contre tous les incendies qui menacent Donald Trump. Et en premier lieu l'enquête russe qui se rapproche.
Pourtant, Trump au départ n'avait pas soutenu Roy Moore. Le Parti républicain lui expliquait qu'il était beaucoup trop radical, trop à droite, trop extrême. Mais quand il a remporté la primaire ici dans cet État très conservateur, Trump a décidé de soutenir pleinement ce Roy Moore, qui est pourtant connu pour des propos qui ont fait scandale. Il avait, par exemple, expliqué que le 11 septembre 2001 était un châtiment divin parce que les États-Unis s'étaient éloignés de Dieu en légalisant l'avortement et les relations sexuelles entre hommes.
Ses opposants lui reprochent aussi d'avoir tenu des propos qui défendent l'esclavage et la ségrégation, racistes, islamophobes et antisémites. Et encore, tout ça c'était avant que des femmes, il y a un mois, l'accusent d'avoir commis des attouchements sexuels lorsqu'elles étaient mineures. L'une d'entre elles n'avait que 14 ans. Cela remonte à longtemps. Mais là, le Parti républicain national l'a lâché. La fille de Trump a dit que les agresseurs pédophiles méritaient une place spéciale en enfer. Malgré tout, le Président a choisi de le soutenir, et même de faire campagne pour lui.
Donald Trump a tenu un meeting ce week-end juste à côté, à quelques kilomètres, en Floride. Il a appelé sans ambiguïté à voter pour ce candidat controversé. Il aussi enregistré un message audio de soutien qui est diffusé par téléphone à des milliers d’électeurs appelé par un serveur automatique. D'abord parce que comme Moore, Trump est accusé de harcèlement sexuel, sur mineurs. Mais lui aussi nie : il soutient donc Moore au nom de la présomption d’innocence.
Enfin, le Sénat est le point clé de Washington. Tout son programme, et même peut-être son sort personnel, en dépendent. Or sa majorité ne tient qu'à deux sièges. Voilà pourquoi le vote en Alabama est crucial.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte