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Crash d'un F-16 en Espagne : "Une panne au décollage, c'est rare", estime le général Mercier
RÉACTION - Le chef d'état-major de l'armée de l'air revient sur les circonstances de l'accident qui a coûté la vie à neuf Français et deux Grecs lundi sur une base de l'Otan dans le sud-est de l'Espagne.
Un avion de chasse grec s'est écrasé lundi 26 janvier lors d'un entraînement militaire dans le sud-est de l'Espagne
Crédit : AFP
C'est l'un des accidents les plus graves de l'histoire de l'Otan, en dehors des théâtre de guerre. Un avion de chasse F-16 de l'armée grecque s'est écrasé lundi après-midi lors d'un entraînement sur la base aérienne aérienne de Los Llanos, dans la province d'Albacete, dans le sud-est de l'Espagne, qui accueille un centre de formation de pilotes d'élite de l'Otan.
L'avion a perdu de sa puissance peu après son décollage et s'est écrasé sur le tarmac, heurtant cinq aéronefs qui étaient stationnés et de nombreuses personnes déployées au sol. Huit Français et deux Grecs sont décédés sur le coup. Vingt et une personnes ont également été blessées, onze Italiens et dix Français. Plusieurs dans un état grave. Un bilan terrible qui s'est alourdi mardi matin avec l'annonce par le ministère de la Défense du décès d'un des dix Français blessés lundi.
Un mauvais concours de circonstance
Les causes de l'accident restent à déterminer. Au micro de RTL, le général Denis Mercier, chef d'état-major de l'armée de l'air rappelle qu'"une panne au décollage, c'est rare". "Tout est fait pour que les abords directs au bord des pistes soient dégagés. Là, pour une raison que l'on ignore, l'avion a très fortement dévié de sa course au moment de sa panne et est venu percuter la ligne française principalement les Mirages 2000 et les Alpha Jet".
Le général d'armée aérienne précise au passage que "le centre d'Albacete entraîne des équipages expérimentés à conduire des missions complexes". Dans ce cadre, "les avions décollent tous en même temps, avec les mécaniciens et les équipages qui s’affrètent autour. C'est à ce moment-là que s'est produit l'accident". Il justifie l'important incendie qui a suivi le crash par le fait que "les avions emportent souvent le maximum de carburant".
