Le crash d'un Airbus A400M ce samedi 9 mai près de Séville avec huit ou dix personnes à son bord, faisant au moins trois morts, est un coup dur pour la construction européenne. Fabriqué par Airbus Defence and Space (filiale d'Airbus Group), cet avion de transport militaire est le fruit d'un programme européen rassemblant sept pays-clients membres de l'Otan (Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Luxembourg et Turquie) et la France. Ce programme a été marqué par des années de retard, ainsi que des surcoûts auxquels s'est ajoutée la crise économique.
Le programme a été lancé en 2003, tablant sur 40.000 emplois européens générés dont 12.000 en France. Au total, 174 appareils sont commandés à ce jour, dont 50 pour la France, 53 pour l'Allemagne, 27 pour l'Espagne et 22 pour le Royaume-Uni. Douze ont déjà été livrés.
Le premier exemplaire a été
livré à la France en septembre 2013, avec un programme en retard de quatre ans et un dépassement de budget de 6,2 milliards d'euros (environ 30%).
La Turquie a notamment reçu son premier exemplaire en avril 2014, avant
l'Allemagne en décembre 2014. En mars dernier, la Malaisie est devenue
le premier client à l'exportation livré en dehors des sept pays du
consortium, recevant le premier de quatre avions commandés, selon le
site d'Airbus Military.
Avion de transport militaire européen ultra-moderne et polyvalent, l'A400M a effectué son premier vol d'essai le 11 décembre 2009 à Séville, où est réalisé son assemblage final. Il est destiné à remplacer dans les flottes européennes des appareils anciens comme le Transall C-160 et doit notamment concurrencer le C-130 de l'américain Lockheed Martin conçu il y a plus de 50 ans.
il est capable d'assurer le transport de troupes, parachutistes et matériel
sur de longues distances et à grande vitesse tout en atterrissant sur
des terrains sommaires. Il peut transporter jusqu'à 37 tonnes sur 3.300
km. Il sert aussi bien au transport de troupes (jusqu'à 116 hommes) que de
matériel (plus de 35 tonnes) pour des missions de maintien de la paix ou
humanitaires, mais aussi en territoire hostile. Il doit pouvoir assurer
le ravitaillement en vol de nombreux autres avions et hélicoptères.
Les dimensions de sa soute -17 m de long et 4 m de large- devraient lui permettre d'emporter tous les matériels actuellement utilisés et ceux de la nouvelle génération. Il est conçu pour atterrir sur des pistes accidentées de moins de 700 m et capable de décoller sur une distance de 1.150 m. Mesurant 14,7 m de haut et 45,1 m de long pour une envergure de 42,4 m, l'A400M pourra voler jusqu'à 780 km/h, une vitesse supérieure de 30% à celle des avions actuels, et jusqu'à 11.100 m d'altitude.
Il doit être capable d'évoluer dans un espace aérien civil et notamment d'atterrir et de décoller sur des aéroports non militaires, ce qui exige des normes de certification plus contraignantes car les aéroports civils ont des exigences de sécurité plus élevées. L'A400M est doté de quatre moteurs turbopropulseurs, les plus puissants développés dans le monde occidental avec plus de 10.000 chevaux chacun, grâce à des hélices de 5,33 m de diamètre équipées de 8 pales en composites. Les moteurs sont contrarotatifs, permettant aux hélices de tourner dans des sens différents. La motorisation a été confiée au consortium européen EPI, qui regroupe le français Snecma (Safran), le britannique Rolls Royce, l'espagnol ITP et l'allemand MTU.
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