Une attaque terroriste a fait 29 morts (ministre de la Sécurité du Burkina-Faso) de 18 nationalités différentes, selon un bilan provisoire, samedi 16 janvier à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Des tirs et des détonations ont été entendus dès vendredi 15 janvier au soir, au restaurant "Cappucino" et au "Splendid", un des principaux hôtels de la ville, avant que des terroristes s'y retranchent. Trois d'entre eux ont été tués samedi matin lors de l'assaut des forces de l'ordre qui a duré plusieurs heures. 126 personnes ont été libérées, dont 33 blessés, a annoncé le ministre de l'Intérieur burkinabè à 9 heures.
Trois citoyens français seraient parmi les victimes de ces attaques. La section antiterroriste du parquet de Paris a annoncé dans la foulée ouvrir une enquête.
Plus tôt dans la journée, nous avions appris qu'un Française figurait aussi parmi les blessés. "On était en ligne sur WhatsApp quand ça a commencé, a expliqué sa mère sur RTL. Et elle nous a dit : 'Je viens d'être touchée, appelez la France pour me sauver'." Selon SITE, qui surveille les sites islamistes, le groupe jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique revendique cette attaque et souhaitait viser indirectement la France.
Le président de la République française, François Hollande, dénonce dans un communiqué une "attaque lâche" et assure que "les forces françaises apportent leur soutien aux forces Burkinabé". Des forces qui ont épaulé sur le terrain les burkinabé dans cet assaut contre les terroristes.
Après cette attaque sans précédant, un deuil national de 72 heures sera observé à partir de dimanche. Des témoins ainsi que le journaliste de l'AFP avaient aperçu pendant l'attaque au moins trois hommes enturbannés pendant l'attaque qui a également visé le café-restaurant "Cappuccino" situé sur la même artère que le "Splendid". Un hôtel qui accueille en particulier une clientèle occidentale, souvent des membres des agences onusiennes.
Les photos qui ont circulé sur les réseaux sociaux montraient des voitures en feu, dans un décors digne d'une scène de guerre. Gilles Thibault, l'ambassadeur français au Burkina Faso a lancé des messages d'alerte en parlant d'une "attaque terroriste" et en annonçant que le vol Air France Paris-Ouagadougou avait été dérouté vers le Niger.
Vers 1 heure du matin, samedi, un incendie d'origine inconnue s'est déclaré dans le hall de l'hôtel et des échanges de tirs ont eu lieu lors de l'intervention des pompiers. Les forces de sécurité ont ensuite donné l'assaut, épaulées par des forces spéciales françaises, en poste au Burkina. Les États-Unis ont eux aussi apporté leur soutien.
Le pays dispose en effet de 75 militaires engagés dans la zone pour lutter contre les troupes jihadistes au Sahel. 126 personnes ont été évacuées de l'hôtel, dont le ministre Clement Sawadogo. C'est son confrère au gouvernement, le ministre de la communication Remis Dandjinou qui l'avait annoncé sur Twitter.
Le pays a connu une première attaque de groupe armé vendredi après-midi, vers 14 heures. Selon un communiqué de l'armée, "une vingtaine d'individus non identifiés lourdement armés ont perpétré une attaque contre des gendarmes en mission commandée dans le village de Tin Abao, localité située à une quarantaine de kilomètres de Tin Akoff à 40 km de Gorom-Gorom", une localité près de la frontière nord avec le Mali. Selon le texte le "bilan provisoire" est de "deux morts, un gendarme et un civil, et deux gendarmes blessés dont un grave".
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