Brexit : quel camp les personnalités du Royaume-Uni soutiennent-elles ?

Jeudi 23 juin, le peuple britannique devra se prononcer sur son avenir au sein de l'Union européenne. À l'image de la société civile, les personnalités prennent position et les avis sont tranchés. Artistes, politiques, hommes d'affaires... Le débat a gagné toutes les strates de la société. Le camp du "in" (maintien dans l'UE) est assez hétérogène. Globalement, il est majoritaire dans le milieu de la culture. En témoigne le manifeste des 282 artistes publié dans le Daily Telegraph le 20 mai dernier. Des stars du cinéma, de la musique ou de la mode appellent les Britanniques à voter pour le "Remain in EU". 

"Le référendum sur le maintien est la plus grande question démocratique de notre temps", pouvait-on y lire. Parmi les signataires figurent des stars internationales comme Danny Boyle ou Benedict Cumberbatch l'acteur phare la série Sherlock bientôt à l'affiche de Doctor Strange. Keira Knightley, l'actrice remarquée notamment dans Pirate des Caraïbes, milite aussi activement pour le maintien dans l'Union européenne. Dans une vidéo mise en ligne récemment, elle incite les jeunes à aller voter. Son slogan : "Ne foutez pas mon avenir en l'air."

Au-delà du milieu artistique, les politiques sont naturellement en première ligne dans le débat. Le premier ministre, David Cameron, à l'origine du référendum, milite activement pour le maintien. Pourtant, au sein du clan conservateur, tous ne partagent pas son opinion, à l'image de Boris Johnson, l'excentrique ancien maire de Londres. Du côté de l'Écosse, le parti nationaliste au pouvoir a pris position pour le "in". Selon lui, la question de leur indépendance deviendra "inévitable" en cas de Brexit.

Mick Jagger en faveur du Brexit

Le camp du Brexit est plus homogène. De manière générale, il rassemble plus de politiques, même si quelques célébrités lui ont tout de même apporté leur soutien. Mick Jagger, le légendaire chanteur des Rolling Stones, en fait partie. Une prise de position modérée mais fortement appréciée des "out". Sur Sky News, il a déclaré qu'à long terme, les effets d'un Brexit "pourraient s'avérer positifs". Moins diplomatique, Roger Daltrey, le chanteur des Who, a estimé : "Si ça a l'odeur d'un rat et que ça ressemble à un rat, alors c'est probablement un rat et avouons-le, l'Europe a une odeur." 

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Julian Assange fait lui aussi partie des pro-Brexit. Le cyber-activiste cofondateur de Wikileaks a expliqué dans une tribune que "l'Europe se portera beaucoup mieux sans les Britanniques". Le Royaume-Uni, en "résistant à toute amélioration du système", aurait, selon lui, une influence néfaste sur la poursuite des réformes au niveau communautaire. En cas de Brexit, le mandat d'arrêt européen émis à son encontre disparaîtra. Une perspective qui, de son propre aveu, n'est pas pour lui déplaire.

Du reste, beaucoup d'hommes politiques, principalement conservateurs, défendent le Brexit. Boris Johnson, alias "Boxit", apparaît comme le champion des "out". Son opposition à David Cameron est devenue le symbole du clivage qui scinde désormais le clan conservateur. Certains lui reprochent toutefois son rapprochement avec Nigel Farage, le leader du UKIP.

Lundi 20 juin, sur trois sondages publiés le même jour, deux donnaient vainqueur le camp du "Remain". Le troisième établissait la prédiction inverse. Si ces résultats semblent conforter une victoire du maintien, ils montrent aussi que la victoire se jouera dans un mouchoir de poche.

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