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Bangladesh : grève générale à la veille des élections législatives
Le principal parti d'opposition au Bangladesh a appelé à une grève générale afin d'annuler les élections législatives prévues dimanche et pour réclamer la démission de l'actuel gouvernement.
Au Bangladesh, une grève générale a débuté ce samedi 4 janvier, à la veille d'élections législatives que devrait remporter l'actuelle Première ministre Sheikh Hasina Wajed.
À l'appel du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), parti d'opposition, les grévistes tentent à nouveau d'empêcher la tenue de ces élections dimanche. Depuis plusieurs semaines, des mouvements de grève paralysent régulièrement les écoles et autres services publics du pays.
Démission du gouvernement
La dirigeante du BNP, Khaleda Zia, a appelé les électeurs à "boycotter totalement" ce scrutin et dénoncé le fait d'avoir été de facto placée en résidence surveillée depuis la fin décembre. Des dizaines de policiers anti-émeutes étaient présents ce samedi près de son domicile dont l'accès était bloqué par des barrières.
L'opposition réclame la démission du gouvernement et la mise en place d'un exécutif neutre provisoire, comme ce fut le cas dans le passé, mais la Première ministre refuse. Elle a une nouvelle fois redit jeudi à la télévision sa détermination à mener le processus électoral à son terme. Les semaines précédant ce scrutin ont été marquées par la violence qui a fait quelque 150 morts depuis octobre.
8e pays le plus peuplé au monde
En dépit du déploiement de quelque 50.000 soldats à travers tout le pays, la police a indiqué samedi qu'au moins dix bureaux de vote avaient été incendiés au cours des dernières 24 heures.
L'instabilité, les grèves générales et blocus qui affectent depuis
des mois le huitième pays le plus peuplé du monde nuit gravement à
l'économie et aux 154 millions de Bangladais, dont un sur trois vit
sous le seuil de pauvreté.
